Du 01/12/2017 Au 01/12/2017

Soutenance de thèse Adeline NÉRON, “La Bioéthique, Science d’État” – 1er Décembre 2017

Cher tous,
C’est avec une grande joie que je partage avec vous que je soutiendrai mon travail doctoral (EHESS/IFRIS)
le vendredi 1er décembre, prochain à 9h,
Salle du Conseil A/BS1_28,
54 boulevard Raspail, 75006 Paris. 
Cette soutenance sera suivie d’un pot
auquel vous êtes chaleureusement, tout autant, invités.

Titre : “LA BIOÉTHIQUE, SCIENCE D’ÉTAT. LA FABRIQUE DU GOUVERNEMENT DE LA MORALE DES CORPS HUMAINS BIOMÉDICAUX”

 

Résumé
Cette thèse se situe à la rencontre des Études sur les sciences et des théories biopolitiques. Elle porte sur les relations de savoir et de pouvoir qui animent la bioéthique. Ce champ est saisi comme étant des espaces et temps de négociation de risques d’ordre juridique, social et moral de développements techno-scientifiques. Alors, cette recherche s’intéresse à cette évaluation de possibilités et pratiques biomédicales relevant de donner ou prendre la vie, des organes, des embryons humains, des informations génétiques, du sang ou des cellules. Le Comité de bioéthique du Conseil de l’Europe, le Comité consultatif national d’éthique pour les sciences de la vie et de la santé et les Espaces de réflexion éthique régionaux sont les trois nœuds étudiés. L’institutionnalisation des jugements de valeurs qu’ils permettent de constater est faite d’une circulation multi-scalaire d’experts qui concentre productions et normatisations. Cette circulation forme une communauté épistémique bioéthique, universitaire et administrative. Dans ce mode de gouvernement, les validations professionnelles se confrontent à leurs propres narrations et tentatives de participation élargie à la fabrique bioéthique. En effet, Consultations, États Généraux, Conférences de citoyens et Débats publics essentiellement confirment les accréditations et configurations académiques et régulatrices. De propositions successives de compréhension, l’analyse invite à penser la bioéthique comme étant un domaine scientifique d’Études morales des sciences et techniques. C’est, en outre, cette identification même qui contraste la bureaucratisation de la vertu. C’est disciplinariser des savoirs sur la morale des corps humains biomédicaux qui s’oppose à l’intervention de discipliner individus et populations.
Jury 
  • M. Dominique Pestre (Directeur de la thèse), EHESS
  • M. Daniel Benamouzig, CNRS
  • M. Jean-Paul Gaudillière, EHESS
  • M. Pierre-Benoît Joly, INRA
  • M. Didier Sicard, Université Paris Descartes
  • Mme Virginie Tournay, CNRS
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