Du 19/11/2015 Au 19/11/2015

Matinale de l’IFRIS autour de l’ouvrage “Le pouvoir de la biodiversité” – 19 Novembre 2015

L’Institut Francilien Recherche Innovation Société (IFRIS), avec le soutien du Conservatoire National des Arts et Métiers (CNAM) et de l’université Paris-Est (UPE), a le plaisir de vous convier à la douzième séance de ses Matinales. Conçus comme un lieu de débats et de confrontations d’idées autour de résultats de recherche et de publications récentes, ces rendez-vous mensuels sont l’occasion de rencontres privilégiées, et parfois inattendues, entre les chercheurs de l’IFRIS et différents types d’acteurs (académiques, journalistes, responsables de l’administration, membres de la société civile, …).

Le pouvoir de la biodiversité, Néolibéralisation de la nature dans les pays émergents, publié sous la direction de Valérie Boisvert et de Frédéric Thomas, Editions Quae/IRD.

Depuis vingt ans, la communauté internationale promeut le développement de contrats d’accès aux ressources génétiques afin d’assurer une exploitation durable et équitable de la biodiversité. On constate cependant que les impacts de telles politiques sont limités, en termes de conservation de la nature comme de justice environnementale ou de retombées financières pour les populations locales. Leur influence sur les agendas et les positionnements des gouvernements des pays émergents et de certains scientifiques est en revanche manifeste.

Une grande partie de ces derniers a en effet été convertie aux instruments économiques de mise en valeur de la biodiversité : filières de produits naturels, projets d’écotourisme, paiements pour services environnementaux. Les formes de savoirs et de pouvoirs construits sur la biodiversité et les services écosystémiques témoignent de ce ralliement.

Le pari de cet ouvrage est ainsi d’analyser le « pouvoir de la biodiversité » en termes d’économie politique, à partir de l’examen des régimes de propriété industrielle sur le vivant dans trois pays émergents – le Vietnam, le Brésil et le Mexique –, et d’études de cas sur la mobilisation des savoirs de communautés autochtones et locales dans ces pays. Les notions de biodiversité et de services écosystémiques et leur diffusion ne seraient-elles pas avant tout les marqueurs d’une néolibéralisation des politiques de conservation de la nature ?

Avec les contributions de: Catherine Aubertin, Valérie Boisvert, Christophe Bonneuil, Dao The Anh, Eric Deibel, Geoffroy Filoche, Jean Foyer, Jean-Paul Gaudillière, Pierre-Benoît Joly, Jack Kloppenburg, Lê Duc Thinh, Kathleen McAfee, Florence Pinton, Elizabeth Shapiro-Garza, Frédéric Thomas.

Après une présentation du livre par Valérie Boisvert et Frédéric Thomas, le débat sera introduit par :

  • Alain Karsenty, économiste de l’environnement (Cirad), spécialiste des instruments économiques pour l’environnement, il travaille en particulier sur les forêts tropicales et allie travaux de recherche et d’expertise
  • Fabien Girard (Maison Française d’Oxford, Grenoble Université), maître de conférences en droit privé, spécialiste de théorie du droit et de propriété industrielle, il travaille depuis plusieurs années sur l’articulation entre les régimes de propriété intellectuelle et l’innovation végétale.

 

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