Prochaine Séance :
Séance 11 : 17 mars 2021 à 13h
Résister à l’industrialisation
Jessica Pourraz (IFRIS,Ceped)
Attention ! Inscription obligatoire au séminaire via LISTEM
En raison de la situation sanitaire, vous ne pourrez pas accéder à ce séminaire sans avoir préalablement déposé une demande via le lien suivant (une demande est nécessaire pour chaque séminaire auquel vous souhaitez participer, merci de déposer la demande au plus tard 72 heures avant le début de la première séance) :
Notre séminaire aura une capacité d’accueil en présentiel de 9 personnes maximum, la priorité pour y assister physiquement sera donc donnée aux étudiants validant le séminaire
Equipe organisatrice :
Marine Al Dahdah (CEMS), Mathieu Baudrin (CSI),
Clément Marquet (COSTECH) & Benjamin Raimbault (CERMES3)
La prolifération des technologies – notamment des technologies de l’information – a souvent été annoncée comme la puissance réalisatrice qui ferait définitivement basculer les sociétés contemporaines dans une ère postindustrielle: transformations du travail (fin de la classe ouvrière et mort lente du salariat dans les pays occidentaux), centralité de l’innovation, essor d’une économie de services et de biens immatériels, individualisation des besoins et des biens.
Cependant, plutôt qu’une sortie d’un paradigme industriel, certains sociologues proposent de parler d’hyperindustrialisation pour caractériser les mutations des sociétés contemporaines (Veltz 2017, Musso 2018). En partant du constat que l’industrie ne décline pas mais qu’au contraire, elle prospère et se transforme, les auteurs cherchent à désenclaver l’industrie comme objet et catégorie d’analyse et à briser la linéarité implicite des analyses post-industrielles (Touraine 1967, Rifkin 2000, Moulier-Boutang 2007).
Ce séminaire propose d’étudier les mutations des formes de l’industrie, au
travers de trois grandes questions : quels territoires sont produits par les déplacements et reconfigurations des activités industrielles ? Comment
l’intégration des technologies de l’information redéfinit-elle les frontières du travail ouvrier ? Qu’est-ce qui, dans ces reconfigurations, résiste aux processus d’industrialisation ?