Poste
Doctorant en droit, DIM IS²ITInstitution de rattachement
ISP ENS Cachan - Université Paris Saclay et CRDP de l'Université de Montréal (en cotutelle)Thèse :
Vérité et neurodétection : de la science à la responsabilité juridique
Directeurs de thèses :
Stéphanie Lacour (ISP) et Pierre Trudel (CRDP)
Mots-clés :
Neurosciences, justice, preuve, normalisation et expertise
Une caractéristique inhérente aux développements neuroscientifiques réside dans la prolifération des disciplines en « neuro », à l’instar des « néo-disciplines » ou des « bio-disciplines », il existe en sciences fondamentales, humaines et sociales une myriade de « neurodisciplines ». Ainsi, neurobiologie, neuropsychiatrie, neuroanatomie, neurochimie, mais encore neuroéconomique, neuromarketing, neurodroit … coexistent. Ce dernier néologisme contient le point de focus du présent travail doctoral. Le neurodroit est un ensemble de règles et normes qui ont comme unique point commun d’être liées aux neurosciences, par essence, par application mais aussi par extension. Au sein de ce champ, les règles dédiées aux différentes appréhensions judiciaires des neurosciences sont frappées d’une complexité latente.
Le projet de recherche se focalise sur l’utilisation judiciaire des neurosciences et de l’imagerie cérébrale à titre d’expertise et de preuve. La normativité dévolue à cette utilisation diffère en le Canada et la France, l’apport principal principal du projet réside dans l’étude de chacune de ces normes, d’en analyser les bénéfices et les lacunes et d’identifier les normativités tierces pouvant jouer un rôle d’harmonisation dans le cadre des utilisations judiciaires des neurosciences, à titre de technoscience émergente.