Directeur : Amy Dahan
Soutenance : 2012
Laboratoire CAK
Résumé
Le changement climatique a pris une place considérable en constante augmentation dans l’actualité politique et médiatique, et contribue puissamment à reconfigurer le social et le politique. Décrit comme radicalement global, parce que les gaz à effet de serre émis dans une partie du monde affectent toute la planète, indétectable et ingérable sans l’appui des sciences naturelles, économiques et sociales, le changement climatique pose des questions fondamentales sur l’articulation des échelles et les relations sciences-politiques. Cette thèse s’intéresse à la façon dont le climat a été problématisé et « mis en politique » dans quatre contextes différents : au niveau global, c’est-à-dire dans le cadre des négociations onusiennes, à l’échelle européenne, en France et en Allemagne. En combinant des approches et outils de la sociologie des problèmes publics, des sciences politiques, et de l’étude des sciences et techniques, et en adoptant un regard à la fois historique et comparatif, elle s’attache à montrer comment le changement climatique a émergé comme thématique dans les contextes analysés, et comment des interprétations spécifiques du problème se sont imposées. Ces interprétations émergent de l’expertise scientifique et technique, mais aussi de l’interaction et de la compétition entre différents acteurs, qui essaient d’imposer leur vision du problème, et promouvoir des
mesures spécifiques pour y faire face.