La surveillance participative des cyanobactéries en Côte d’Ivoire

Avez-vous déjà remarqué des étendues d’eau toute verte ? Cette coloration est due à la multiplication de microorganismes dans l’eau en raison d’apports excessifs en phosphore et azote (eutrophisation). Si l’eutrophisation peut, dans certains cas, être profitable à la production piscicole, ce phénomène favorise souvent le développement des cyanobactéries, capables de produire des toxines dangereuses pour la santé humaine. Pour limiter leur impact sanitaire, ces microorganismes font l’objet d’une surveillance étroite dans les pays du Nord mais pas dans les pays d’Afrique où la forte croissance démographique se traduit par une dégradation importante de la qualité de l’eau. C’est pourquoi des chercheurs d’INRAE et du CNRS, en collaboration avec des équipes de l’Institut Pasteur de Côte d’Ivoire et de l’Université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan, ont mené une étude pilote sur le suivi collaboratif des cyanobactéries en Afrique. Leurs résultats, parus le 24 septembre 2020 dans la revue PLOS ONE montrent qu’il est possible de mobiliser les populations riveraines d’un plan d’eau pour surveiller la qualité de son eau, en particulier les proliférations de cyanobactéries, à l’aide d’une application pour smartphone.

Bibliographie : Can participatory approaches strengthen the monitoring of cyanobacterial blooms in developing countries? Results from a pilot study conducted in the Lagoon Aghien (Ivory Coast), Veronica Mitroi, Kouadio Chrislain Ahi, Pierre-Yves Bulot, Fulbert Tra, José-Frédéric Deroubaix, Mathias Koffi Ahoutou, Catherine Quiblier, Mariatou Koné, Julien Coulibaly Kalpy, Jean-François Humbert. PLOS ONE, 24 septembre 2020.
Publication dans PLOS One :

 

 

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