Fanny Pellissier soutiendra sa thèse de doctorat le vendredi 7 mai 2021 à 10 heures en distanciel
Tuer les pestes pour protéger les cultures
Sociohistoire de l’administration des « pesticides » en France
La thèse a été réalisée sous la direction Pierre-Benoît Joly (LISIS/INRAE).
Le jury est composé de :
- Mme Marianne Cerf, INRAE, UMR Sadapt
- M. Pierre Cornu, université Lyon 2, LER
- M. Frédéric Goulet, CIRAD, UMR Innovation (rapporteur)
- Mme Charlotte Halpern, FNSP, UMR CEE
- M. Pierre-Benoît Joly, INRAE, LISIS (directeur)
- M. Jean-Noël Jouzel, CNRS, UMR CSO (rapporteur)
- M. Peter Stegmaier, université de Twente
Si vous souhaitez y assister : https://youtu.be/yCAsIhFjWII
Résumé de la thèse :
Les « pesticides » sont utilisés pour tuer des organismes vivants – les « pestes » – pour en protéger d’autres – les plantes cultivées. Ils sont donc destinés à la fois à tuer et à protéger. Il découle de ce paradoxe une tension entre la toxicité de ces produits et leur utilité, tension gérée par l’Etat qui les autorise. Ils sont à ce titre à la fois source de progrès et cause de dégâts. Ce constat constitue le point de départ de ce travail : comment l’Etat autorise-t-il des pesticides ? Cette thèse propose une analyse de la gestion du paradoxe des pesticides en étudiant, sur le temps long, la façon dont l’administration s’organise et s’équipe pour gouverner les problèmes. Cela conduit à réinterroger la tension entre continuité et changement dans le gouvernement des pesticides et à aborder de façon originale la question actuelle de la réduction de leur usage.