Cette note de recherche a été rédigée à la suite d’un séjour de recherche à la New School for Social Sciences de New-York dans le cadre du programme de circulation des chercheurs de l’IFRIS financé par le LabEx SITES.
L’économie numérique, née du mariage de l’informatique et des télécommunications, n’était au milieu des années 1990 qu’un eldorado, pour une large part une chimère qui se brisa lors du krach boursier de 2001. Mais cette économie a grandi et forme désormais le coeur du capitalisme mondial. C’est autour de l’information que s’articule un nouveau paradigme techno-économique.
L’hégémonie de ce paradigme informationnel se manifeste, par exemple, lorsque l’on regarde les principales capitalisations boursières (Tableau 1 et Tableau 2.) En 2018, sept des dix plus grandes entreprises dans le monde sont des firmes de l’économie numérique, une ascension spectaculaire puisque parmi elles, seule Microsoft faisait partie de cette élite au début du millénaire. Comme la capitalisation boursière correspond à la valeur totale des actions d’une entreprise, c’est-à-dire à l’anticipation des flux de profits à venir, Il y a là une indication de la direction prise par l’accumulation capitaliste : les entreprises du secteur dit « des technologies » sont promises au rôle de référent dévolu dans l’après-seconde guerre mondiale à l’industrie automobile et à la production en masse de biens de consommation durables.
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