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Du risque à la menace

Paru en 2013 aux éditions Presses Universitaires de France - PUF
Ouvrage par Joly Pierre-Benoît et al.

Les directeurs

Dominique Bourg, Pierre-Benoit Joly, Alain Kaufmann, Association des Amis de Pontigny-Cerisy

Ce bilan critique de la thèse de la « société du risque », présentée dans l’ouvrage éponyme d’Ulrich Beck il y a plus de 25 ans, identifie l’importance des transformations liées à un gouvernement par les risques, mais montre que cette gestion « rationnelle » des risques finit par produire une situation caractérisée par des menaces globales.

Caractéristiques

L’ouvrage

Publié en allemand en 1986, l’essai d’Ulrich Beck sur La Société du risque semblait signer la prise de conscience collective de la vulnérabilité des sociétés contemporaines et d’un passage d’une société du progrès à une société du risque. Mais si les années 1970-1980 sont celles d’une prise de conscience des dégâts du « progrès », comment oublier que ce sont aussi celles du tournant néo-libéral dont les effets dévastateurs se déroulent sous nos yeux ? Par ailleurs, les « nouveaux risques » ne masquent-ils pas des risques plus anciens, comme les risques sociaux ? Quelle politique de la connaissance a inauguré le concept de « société du risque » ? Quels nouveaux horizons a ouvert cette notion ?
Cet ouvrage, issu d’un colloque de Cerisy, qui rassemble des contributions des meilleurs spécialistes de la question des risques dans les domaines de l’histoire, de l’économie, de la sociologie, du droit, de l’environnement et de la médecine, montre comment les sociétés technologiquement avancées progressent, inexorablement semble-t-il, vers un horizon obscurci par la menace.

Table des matières

Introduction

Chapitre 1 : La société du risque, pas si nouvelle ?

– D. Pestre/J.-B. Fressoz : Risque et « société du risque » depuis deux siècles
– S. Boudia : La genèse d’un gouvernement par le risque

Chapitre 2 : Quels concepts pour penser la société du risque ?

– N. Bouleau : L’excessive mathématisation : symptômes et enjeux
– D. Bourg : Dommages transcendantaux
– F. Lemarchand : Dépasser le concept de risque
– A. Papaux : De la société du risque à la société de la menace
– M.-A. Hermitte : Sujets politiques et « origine du droit » dans la société des sciences et des techniques
– R. et C. Larrère : Peut-on échapper au catastrophisme ?

Chapitre 3 : Les sciences sociales face au risque

– C. Gilbert : Quels risques pour la recherche en sciences humaines et sociales ?
– O. Borraz : Pour une sociologie critique des risques
– P.-B. Joly et A. Kaufmann : Beck et la democratie technique
– V. November : La spatialité des risques dans une « société du risque » et après
– F. Chateauraynaud : Regard analytique sur l’activité visionnaire

Chapitre 4 : Interactions risques sociaux/nouveaux risques

– F.-P. Gaudillère : La transformation de la tuberculose en problème global
– E. Masserey : Une trajectoire du risque pandémique
– A. Dahan : Le changement climatique : l’exception d’un risque

A propos des auteurs

Dominique Bourg, philosophe, est professeur à l’université de Lausanne (FGSE/IGD).
Pierre-Benoît Joly, économiste et sociologue, est directeur de recherche à l’INRA, directeur de l’IFRIS et coordinateur du LabEx SITES.
Alain Kaufmann, biologiste et sociologue, est directeur de l’Interface Sciences-Société de l’université de Lausanne.

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