Trois laboratoires du CNAM ayant en leur cœur la thématique de l’innovation font partie de l’IFRIS et apportent leur expertise dans l’analyse de l’économie sociale et solidaire, dans l’étude de l’innovation sociale et dans la construction des scénarios de la science et de la technique.
Crée en 2011, le Laboratoire interdisciplinaire de recherches en sciences de l’action (LIRSA) regroupe des chercheurs effectuant des travaux en gestion, en économie, en droit ainsi que dans des disciplines connexes. Deux pôles de recherche, s’articulant l’un à R. Barré et l’autre à G. Garel, sont rattachés à l’IFRIS.
Le premier porte sur la production et sur la circulation des connaissances scientifiques et techniques, sur la manière dont ces connaissances contribuent au développement social et économique, ainsi que sur le rôle des pouvoirs publics en ce domaine. L’objectif est notamment de contribuer à l’analyse et à l’évaluation des politiques et institutions publiques de recherche et d’innovation par des apports méthodologique et conceptuels.
Le second s’inscrit dans des problématiques autour de la gestion de l’innovation. Plus spécifiquement, G. Garel mène, en relation avec des entreprises, des travaux en management de l’innovation et en management de projet.
Une équipe du LISE (Laboratoire Interdisciplinaire pour la Sociologie Economique), rassemblée autour de Jean-Louis Laville, anime le programme de recherche « SOLIDARITE, TERRITOIRE ET INNOVATION », qui s’inscrit dans la perspective d’une théorie anti-utilitariste de l’action individuelle et collective et qui s’articule autour de trois axes :
- Le premier consiste à intégrer pleinement la diversité des registres et des niveaux en deçà et au-delà du cadre national qui a délimité la solidarité institutionnelle au XXème siècle afin de se donner les moyens de penser la pluralité des solidarités, à différentes échelles interdépendantes, par le biais de processus et actions variées, avec la contribution de types d’acteurs et d’institutions historiques.
- Le deuxième consiste à considérer et à appréhender le territoire comme une construction sociale et comme producteur d’historicité, de réseaux sociaux et de transaction politique.
- Le troisième consiste à affirmer tant l’impératif de sciences sociales critiques que le renouvellement de la perspective critique. Une épistémologie de la critique amène à réfuter une sociologie du surplomb focalisée sur les phénomènes de reproduction et déniant toute validité à l’intentionnalité des sujets.
Et enfin il y a le laboratoire Histoire des Techno-Sciences en Société (HT2S) qui allie à des perspectives sociohistoriques une démarche de Science and Technology Studies pour analyser l’innovation depuis l’ère industrielle, depuis sa conception jusqu’à sa mise en débat publique. En collaboration active avec les laboratoires du Cnam, il travaille de manière privilégiée avec la COMUe HéSam (Labex HASTEC et CAP, Centre Michel Serres) et l’IFRIS.
Domaines et problématiques de recherche :
- l’analyse socio-historique des rapports entre sciences et techniques depuis l’ère industrielle, à travers l’exploration des conditions sociales et formes de conception, production, diffusion et réception des savoirs technoscientifiques ;
- l’étude des formes et instruments de transmission, de médiation, et de patrimonialisation des savoirs et cultures scientifiques et techniques ;
- une démarche interdisciplinaire engageant les savoirs des sciences expérimentales et des sciences humaines et sociales ;
- une recherche tournée vers des formes d’application, d’expérimentation, d’intervention du travail scientifique dans la cité, que l’on peut résumer sous la forme de la « responsabilité sociale » du chercheur.
Institutions de rattachement : CNAM
Site internet : www.cnam.fr