Le Laboratoire Techniques, Territoires et Sociétés regroupe une quarantaine de chercheurs en aménagement, économie, ergonomie, géographie, gestion, histoire, science politique, sociologie. Le LATTS étudie les entreprises, les administrations, les institutions locales, s’intéressant à l’action collective, aux dynamiques territoriales et aux systèmes techniques afférents. Par enquêtes de terrain, investigations comparatives, réflexions conceptuelles, ces travaux en sciences sociales poursuivent une ambition de transversalité : entre les disciplines, entre la théorie et l’empirie, entre les controverses scientifiques et les débats sociétaux.
Les chercheurs de l’équipe « Technique, Innovation et Organisation » (TIO) travaillent dans trois axes de recherche qui alimentent les recherches de L’IFRIS.
Un premier ensemble prend pour objet les politiques de recherche et d’innovation et positionne ses travaux au point de tangence de deux grandes traditions de recherche : les « science and innovation policy studies » et les « science, technology and society studies ». Ces deux approches apparaissent en effet comme complémentaires et aujourd’hui plus que jamais indispensables l’une et l’autre pour comprendre les dynamiques sociales et les enjeux liés à l’innovation dans nos sociétés, parce que la question des sciences et des techniques « en société » est de plus en plus articulée avec celle de leur « gouvernement ». Les travaux portent principalement sur les ruptures – ou les transitions entre régimes – technologiques (les nanotechnologies constituant un « laboratoire » idéal pour de telles approches) et sont centrés d’une part sur l’émergence des communautés épistémiques et, d’autre part, sur la construction politique et sociale des marchés des nouveaux produits.
Un deuxième ensemble de recherches est dédié aux technologies de l’information et de la communication et s’intéresse à la construction des bases de données informatisées et à leur rôle dans la coopération entre mondes sociaux. Ces travaux portent sur un ensemble large de situations concernant, par exemple, les maladies orphelines ou la presse régionale. Ils visent à mieux comprendre, d’une part, comment le traitement informatique des données modifie les évaluations collectivement élaborées sur les êtres et les choses et, d’autre part, ses effets sur les identités et les savoirs professionnels.
Une troisième composante concentre ses recherches sur la gouvernance des universités, dans une perspective de sociologie de la mesure et de sociologie des organisations. Son projet phare, PrestEnce, dirigé par Catherine Paradeise, étudie les transformations des universités liées à la substitution croissante d’indicateurs quantitatifs aux pratiques d’évaluation par les pairs.
Institutions de rattachement : UPEM, ENPC, CNRS
Site internet : http://www.latts.fr