Des couloirs transformés en hébergements de fortune, des personnels de santé au bord de la crise de nerfs, des mobilisations récurrentes, l’hôpital public est mis à rude épreuve. Ce livre propose une analyse des politiques hospitalières successives qui ont abouti à la crise actuelle. Une véritable casse de ce service public est engagée par des réformateurs adeptes de l’acculturation de l’univers médical à des logiques managériales qui contredisent son bon fonctionnement. À l’encontre de toute évidence, les défenseurs d’une réorganisation du travail continuent de promouvoir à la fois des indicateurs de rentabilité ineptes, et une vision techniciste de la médecine qui prétend substituer l’innovation aux relations humaines. Alors que la montée de la précarité et des souffrances sociales née de décennies de politiques néolibérales conduit une part croissante de la population à trouver refuge dans des services hospitaliers sous tension, l’hôpital se trouve devoir résister aussi bien aux manquements de la médecine de ville qu’à la concurrence de cliniques privées largement dispensées des obligations de service public. À l’heure où les mobilisations pour le défendre s’intensifient, un débat s’impose sur les missions de l’hôpital et les moyens qui lui sont accordés.
Actualités
[Appel à Contribution] Étudier les déviances informationnelles : « complots » et « vérités » à l’ère numérique
[Ecole Thématique] Fractures et soudures ou la modernité en restes – Marseille du 18 au 21 juin 2019
Fractures et soudures ou la modernité en restes
Marseille, 18-21 juin 2019
Les risques technologiques de long terme, les catastrophes naturelles ou industrielles, les innovations disruptives brutales, les pannes, les épidémies et les guerres font irruption dans les mondes vécus et y constituent des « fractures ». Concomitamment, la maintenance des systèmes techniques, l’action publique routinière, le travail des invisibles et des petites mains, l’innovation sociale et solidaire, le bricolage, le détournement, les ruses des usages sont autant d’activités sociales et techniques qui sont les « soudures » de la part peu visible de nos sociétés. Ces phénomènes reçoivent actuellement une attention grandissante par des analyses en sciences humaines et sociales attentives aux transformations contemporaines et peu enclines à adopter l’idée d’une « fin de l’histoire », et c’est tout particulièrement le cas dans les STS et autres studies. L’école thématique 2019 voudrait donc offrir aux participant·e·s la possibilité d’une réflexion approfondie sur ces travaux comme sur les situations qu’ils ou elles analysent.
La période actuelle réclame de penser à nouveaux frais ce qu’on peut appeler des dynamiques de fractures : l’anthropocène et le changement climatique, l’érosion de la biodiversité, les « crises des ressources » et crises sanitaires globalisées, les politiques d’austérité, l’explosion des inégalités visibles et moins visibles, la situation géopolitique, les guerres militaires et commerciales, ou encore les mouvements migratoires. Mais il convient aussi de penser leurs envers dans les pratiques de soudure, qu’elles soient choisies ou subies : nouveaux collectifs et militantismes en ligne, maintenance, alternatives « en acte », mobilisations et innovations sociales, décroissance et récup’, formes de vie dans les ruines ou après les catastrophes, lutte contre la précarisation du travail et des formes de vie, production de techniques et de savoirs avec « des bouts de ficelle », développement de « communs » ou de différentes formes d’économies sociales et solidaires.
Au-delà d’un inventaire nécessaire de ce qui fait fracture et soudure, il s’agit donc d’avancer vers la formation d’un espace de discussion scientifique des catégories, des théories de longue ou de moyenne portée et des visions du monde qui sont proposées pour penser les situations et constituer les prises intellectuelles nécessaires. Le thème de l’école thématique « Fractures et ruptures » invite donc les participant·e·s à s’inscrire dans ces réflexions avec trois manières au moins d’y entrer
1. Des Fractures et des restes
Lorsque des mondes sociaux, des secteurs, des institutions, des champs de savoirs sont traversés par des crises, de profondes transformations sont souvent engagées. Les risques, les transitions, les catastrophes, les basculements – présents ou à venir – sont en effet des objets de gouvernement historiques des institutions, mais aussi de mobilisations sociales, de production de nouveaux savoirs, de nouvelles pratiques. Dans le domaine de la santé, de l’environnement et de l’enseignement, des dynamiques géopolitiques — voire des relations Nord-Sud et Sud-Sud—, les manières de problématiser les transformations brutales et les prises produites pour agir sur elles méritent d’être étudiées, de même que la perpétuation de certaines pratiques, inégalités ou modes de gouvernement « malgré » les discours de la crise généralisée et des changements qu’elle impose.
Avec les fractures qui se multiplient survivent tout un ensemble de « restes » qui ne peuvent passer par pertes et profits, ou être simplement invisibilisés et dont il faut faire quelque chose. Ces « restes » peuvent être identifiés comme des objets de droit (ou pas) dont il faut s’occuper (des pollutions, des déchets, des exclu.e.s…), comme des éléments porteurs de valeurs ou d’une seconde vie, mais également comme des stigmates, parfois enfin comme les sombres précurseurs dystopiques de mondes repoussoirs.
Les fractures sont enfin des espaces de redéfinition des frontières et des identités, pouvant ouvrir des opportunités ou fermer l’horizon des acteur.rice.s : frontières sociales, professionnelles, de genre, de sexualités, identités politiques, rapports aux objets du monde et aux animaux – qu’il conviendrait d’étudier dans leurs relations aux savoirs, aux sciences et aux technologies.
2. Politiques des soudures
Sont ainsi à l’œuvre des processus sociaux, techniques et cognitifs qui opèrent sur ces « restes » à partir de volontés de raccommoder et réparer les dispositifs ou les structures qui les produisent, mais aussi de les ré-accommoder et d’apprendre à « vivre avec ». Ces tentatives s’accompagnent de plus en plus – tournant anthropocénique aidant – d’un travail critique au sujet de ce qui a conduit à ces états de fait, produisant une masse de restes dont il faut impérativement s’occuper au sein de nouveaux assemblages, et de nouvelles voies d’exploration créatives dont la mise en œuvre est parfois problématique.
L’attention des recherches STS s’est ainsi portée sur les formes de vie et d’action politique qui s’élaborent dans des mondes marqués par des changements, désindustrialisation, effets catastrophiques du changement climatique, dans les mondes toxiques et contaminés, mais aussi sur la façon dont des environnements a priori plus épargnés réclamaient une maintenance constante et invisible pour être viables. L’école thématique invite des travaux proposant l’étude des formes historiques ou nouvelles de nécropolitique, de maintenance quotidienne du monde, de la façon dont les soudures peuvent être choisies (décroissance, bricolage, récup’) ou subies (précarisation, déplacement forcé, réorganisation brutale) par les acteur·rice·s.
3. Recherche et rafistolage de la modernité en restes
Dans une certaine continuité avec les « politiques des restes », une partie des STS porte une approche militante dans ses travaux de recherche en promouvant de nouvelles pratiques du care ou la mise en œuvre d’approches dé-coloniales, tandis que d’autres tentent d’articuler ces questions dans des formes de recherches-actions participatives se revendiquant de la recherche d’une justice environnementale, en dialogue ou non avec des institutions. Les travaux de l’Ecole Thématique peuvent ainsi se pencher sur ce type de productions scientifiques, autant par des démarches critiques permettant de documenter le « pourquoi nous en sommes arrivés là ? » que par des exercices compréhensifs permettant de dessiner des pistes pour savoir « où atterrir et redécoller ».
Il s’agira aussi de questionner les façons dont les STS donnent à voir et se positionnent dans ces nouvelles polarisations, et comment elles contribuent ou non à de nouvelles visions du monde, pensées du politique, du social et des environnements.
Les doctorant.e.s souhaitant participer à cette École Thématique sont invité.e.s à soumettre une proposition (d’une page maximum) résumant l’objet de leur communication. Les propositions qui s’attachent à traiter des aspects liés à la thématique fractures et soudures sont particulièrement bienvenues, même si cela ne constitue en rien une obligation pour participer à l’École Thématique.
Datapol EU – Les Gilets Jaunes et la Campagne des Elections Européennes au Prisme des Données Numériques – Du 24 au 28 juin 2019
Les Gilets Jaunes et la Campagne des Elections Européennes au Prisme des Données Numériques
Du 24 au 28 juin 2019
Organisateurs : Master D2SN (UPEM), Plateforme Cortext (IFRIS) et médialab (Sciences Po)
Le débat politique en France, depuis novembre 2018, se polarise dans les médias et sur les réseaux sociaux autour du mouvement des Gilets Jaunes. Dans le même temps, la campagne des élections européennes s’est lentement installée. La vie démocratique a ainsi été particulièrement intense ces huit derniers mois. Comment rendre compte de cette intensité politique et de l’espace de production médiatique qui lui est associée ? Comment les données numériques peuvent-elles enrichir nos connaissances des processus actuels de mobilisation politiques ?
Du 24 au 28 juin 2019, à Sciences Po et à l’Université Paris Est Marne la Vallée, sociologues, politistes et data scientists tenteront de répondre à ces questions en explorant les contenus des différents espaces numériques sur lesquels se sont déployés le mouvement des gilets jaunes et la campagne des élections européennes. L’objectif de ce data sprint est de fouiller, visualiser et interpréter de grands corpus de données numériques permettant de rendre compte de la structure de l’espace médiatique dans le contexte actuel de fortes mobilisations. Ce data sprint vise ainsi à observer l’écosystème des médias en France, les circuits de l’information numérique et les logiques de mise à l’agenda thématique qui lui sont liées. Ce sont les tensions et les imbrications entre les publics médiatiques et les publics politiques qui seront explorées dans le cadre de ce data sprint.
Différents jeux de données seront partagés, notamment des corpus de presse qui couvrent une bonne part de la presse en ligne, des réseaux d’hyperliens représentant la carte du web médiatique et politique et les traces laissées sur les réseaux sociaux (Twitter et Youtube en particulier). Si ces données numériques ne donnent pas accès au « débat public » en tant que tel – celui produit sur des plateformes participatives numériques dédiées (le Grand débat par exemple) ou les espaces privilégiés de la conversation en ligne (sur Facebook en particulier), elles offrent en revanche la possibilité de rendre compte des forces en présence dans le mouvement social qui structure actuellement le débat public. Elles permettent in fine de montrer ce que la démocratie fait du numérique.
Organisé par la plateforme Cortext de l’IFRIS, le Master Data Science et Société Numérique de l’UPEM (D2SN) et le médialab de Science Po, ce data sprint s’inscrit dans un genre de recherche interdisciplinaire associant étroitement chercheurs en sciences humaines et sociales et informaticiens. Le data sprint s’organise en deux temps : une première phase de trois jours à Sciences Po, et une deuxième phase de deux jours à l’Université Paris Est Marne la Vallée.
Pour en savoir plus :
Contact : bilel.benbouzid@u-pem.fr
Colloque Accumulating Capital – Stratégies of profit and dispossessive policies – 6 et 7 Juin 2019
(Warning : Registration is required – please clic « here » to register)
The extreme magnitude of the pressures exerted by contemporary capitalism on the environment and populations could suggest that this mode of production has reached its limits. The depletion of natural resources, global warming and the increase in inequality within Western countries seem to threaten the minimum degree of social and political stability required for the extraction of profit. However, the accumulation of capital is not slowing: traditional sources of profit transform themselves and new ones emerge, taking advantage of these environmental and social disruptions in order to supply new centres of accumulation with capital.
What are the economic and political mechanisms that explain the contemporary transformations of capital accumulation and disposession centres? What are the contemporary characteristics of the social fabric of capitalist accumulation? This colloquium will highlight the new generation of works that cut across disciplinary boundaries to reflect on the political dimensions of the new forms of capital extraction and accumulation.
This colloquium is organised by Marlène Benquet (IRISSO), with Céline Bessière (IRISSO), Théo Bourgeron (Sciences Po), Cédric Durand (CEPN), Sabine Montagne (IRISSO), Paul Lagneau-Ymonet (IRISSO) and Antoine Roger (CED).
Its keynote speakers will include Christophe Bonneuil, Gérard Duménil, Nancy Fraser, David Harvey, Jason Moore, Ozlem Onaran and Thomas Piketty.
The scientific committee is composed of Jérôme Bourdieu (PSE), Eve Chiapello (CEMS), Olivier Godechot (MaxPo), Dominique Méda (IRISSO), Thomas Piketty (PSE) and Andy Smith (CED).
If you have a question, please contact us at: accumulatingcapital@gmail.com
Thursday 6th June 2019
9:15 – breakfast, registration, welcoming talk
10:00 to 11:30 – plenary session « The political contradictions of accumulation» – Thomas Piketty and Nancy Fraser
11:45 to 13:15 – sessions
- What platforms do to accumulation
Chair: Sarah Abdelnour – Université Paris-Dauphine
Moritz Hütten Darmstadt – Business School
Nikola Short – York University
Cecilia Rikap – Université Paris Descarte - Digitalising accumulation
Chair: Thibault le Texier – Université de Nice
Matthieu Montalban, Bernard Jullien, Vincent Frigant – Université de Bordeaux
Olivier Alexandre – CNRS
Hannah Bensussan – Paris XIII - Institutionalising accumulation
Chair: Antoine Roger – Science Po Bordeaux
Marlène Benquet, Théo Bourgeron – Université Paris-Dauphine, University of Edinburgh
Samuel Weeks – Thomas Jefferson University
Matthew Eagleton-Pierce – SOAS London
13:15 to 14:30 – lunch
14:30 to 16:00 – sessions
- Cultural approaches of accumulation
Chair: Nicolas Vieillescazes – éditions Amsterdam
Gordon Bigelow – Rhodes College
Stephen Shapiro – University of Warwick
Lauren Goodlad – Rutgers - Accumulation and illegality
Chair: Phil Mader – Institute of Development Studies
Silke ötsch – Universität Göttingen
Matti Ylönen – University of Helsinki
Sverre Flaatten – Norwegian Police University College - Territories of dispossession (1)
Chair: Paul Lagneau-Ymonet – Université Paris-Dauphine
Matthew Soener – Sciences Po
Maura Benegiamo – Collège d’études mondiales – FMSH
Razmig Keucheyan – Université de Bordeaux
16:00 to 17:30 – sessions
- Accumulation and globalisation of value chains
Chair: Cédric Durand – Université Paris 13
Guillaume Vadot – Paris I - Fabian T. Pfeffer – University of Michigan
Gustav Kalm – Columbia University - Territories of dispossession (2)
Chair: Sébastien Chailleux – Université de Pau et des Pays de l’Adour
Adriana Blache – Université de Toulouse
Maryse Helbert – Erasmus University
John Szabo – Central European University - From capital accumulation to individual wealth
Chair: Jérôme Bourdieu – Paris School of Economics
Camille Herlin-Giret – Université de Lille
Céline Bessière – Université Paris-Dauphine
Benjamin Braun – Max Planck Institut für Gesellschaftsforschung
17:15 to 17:45 – break
17:45 to 19:00 – plenary session « The enigma of capital accumulation » – David Harvey
Friday 7th June 2019
9:00 to 9:30 – breakfast
9:30 to 11:00 – sessions
- Territories of accumulation
Chair: François Cusin – Université Paris-Dauphine
Raphaël Languillon-Aussel – University of Geneva
Magda Maaoui – Columbia University
F. T. C. Manning – CUNY - Measuring accumulation
Chair: Olivier Godechot – Sciences Po
Jacob Assa & Dirk Bezemer – New school for social research & university of Groningen
Hanna Kuusela – Tampere University
Joel Rabinovich – Paris XIII
11:00 to 12:30 – sessions
- Justifying accumulation
Chair: Eve Chiapello – EHESS
Charles Bosvieux-Onyekwelu – Centre Maurice Halbwachs-EHESS
Marie Langevin – Université du Québec
Saidatou Dicko – Université du Québec - Changing norms of investment
Chair: Sabine Montagne – Université Paris-Dauphine
Rex McKenzie & Rowland Atkinson – Kingston University & University of Sheffield
Sina Badiei – Toulouse-Jean Jaurès
PClément Barbier, Antonio Delfini, Fabien Desage – Université de Lille - Profiting from nature and poverty
Chair: Alexis Cukier – Université de Poitiers
Joshua Greene – University of Geneva
Pascale Moulévrier – Université de Nantes
Pranav Trigunayat – Jawaharlal Nehru University
12:30 to 13:30 – lunch
13:45 to 15:15 – plenary session « Directing accumulation » – Gérard Duménil and Ozlem Onaran
15:15 to 16:45 – sessions
- Financialisation of exploitation
Chair: Valérie Boussard – Université Paris Nanterre
Hadrien Saiag – CNRS
Fabien Foureault – Université de Lausanne
Rémi Brouté, Marnix Dressen-Vagne, Marion Duval & Ibrahim Muhammad – Groupe SNCF, UVSQ, UVSQ, Quaid I Azam University - Risks of accumulation
Chair: Marc-Olivier Deplaude – Université Paris-Dauphine
Marc-André Gagnon – Carleton University
Catherine Laurent – INRA
Jacobo Grajales – Université de Lille
16:45 to 17:15 – break
17:15 to 18:45 – plenary session « Primitive accumulations » – Jason Moore and Christophe Bonneuil
[Poste à pourvoir] Post-Doc/Ingénieur de Recherche Senior en Digital Studies
Adresse du site d’affectation : Plateforme CorTexT, Université Paris Est, Cité Descartes, 77420 Champs sur Marne, RER A Noisy-Champs
Contact : Marc Barbier (Directeur de la Plateforme CorTexT) Adresse électronique : marc.barbier@inra.fr
Durée : 12 mois
Employeur : UPE pour le compte du LabEx SITES
Rémunération: selon grille de rémunération en vigueur dans la fonction publique suivant le diplôme et l’expérience (incl. indemnités partielles de transport)
Contexte de travail : Le chercheur travaillera au sein de la plateforme CorTexT (www.cortext.net) de l’unité de recherche LISIS (http://ifris.org/fiche/lisis/) sous la direction de son directeur.
Mission : La personne recrutée contribuera au développement scientifique et technique de la plateforme CorTexT à travers deux missions principales dont la conjugaison est un verrou à lever qui fait l’objet de la mission
– D’une part, établir les conditions de l’intégration des développements informatiques et des pratiques de recherche associées correspondant à deux types d’usages identifiés : la recherche académique sur les domaines de l’IFRIS, et la recherche ou les formations-actions conduites avec des acteurs des CivicTech, notamment sur les données liées aux Grands Débats dans le cadre du projet CivicSocTech de l’IFRIS.
– D’autre part concevoir des processus d’usage de l’application en ligne du CorTexT Manager suivant des processus plus ou moins guidés d’analyse devant aboutir à revoir le cadre général des interfaces et à intégrer les résultats d’analyse dans des processus de partage et d’édition en ligne de type epi-journal.
Il s’agit donc de maîtriser l’analyse des données textuelles issues de bases de connaissances hétérogènes et d’aborder les usages des scripts d’analyse avec un regard critique pour aller vers la définition fonctionnelle de capacités de traitement, de visualisation de connaissances et d’édition de contenu en lien avec des usages dont la variété est toujours à découvrir.
Lier ces deux missions d’infrastructuration suppose une participation aux activités collectives de la plateforme CorTexT au moment où un nouveau projet de conception et d’organisation voit le jour. La prise en charge de ces missions devra permettre d’accompagner la définition des mutations du domaine de recherche en Digital Studies et de préciser le positionnement de la sociologie computationnelle. A partir de l’expérience acquise dans ce contexte, au moins une publication de rang international est attendue ainsi que des contributions à des conférences internationales de renom (IEEE par exemple).
Compétences :
De solides compétences en programmation sont requises, ainsi que la maîtrise de langages liés au web tels que PHP, Python ou Javascript, dans un environnement Linux. En outre, une connaissance des outils et méthodes digitales quali-quantitative en sciences sociales est également nécessaire. Une bonne connaissance des bases de données scientifiques et des principes de collecte de données (“scrapping”) sur le web est nécessaire ainsi que la capacité à comprendre et analyser l’interopérabilié d’API de services en ligne. Des expériences préalables de travail dans un contexte de plateforme de développement numérique sont requises, tout comme une expérience scientifique en Data Sciences averée par des publications. Il est attendu du candidat une reflexion personnelle avancée sur les mutations récentes des sciences sociales sous l’effet de la numérisation avancée des sources de données et des capacités de traitement en sciences sociales. Enfin, la maîtrise courante de l’anglais scientifique et technique est impérative.
Diplôme ou niveau de qualification : Doctorat en Sciences Sociales avec une expérience avérée de recherche à l’international dans le domaine des études digitales et des compétences en informatiques, ou bien doctorat en sciences des données ou d’une autre discipline à forte inclinaison d’usage de mathématiques appliquées avec au moins trois ans d’expérience comme chercheur dans les communautés en sciences sociales.
Capacités personnelles : La personne recrutée sera amenée à construire un cadre de conception d’ensemble de sa mission et à la traduire en spécifications pour l’équipe de développement, en intégrant la description de protocoles d’analyse ou de problèmes d’édition formulés par les usagers. Il est donc nécessaire d’avoir une bonne capacité d’écoute et d’organisation du travail ingéniérique. La personne recrutée devra être dotée d’une autonomie et de qualités d’organisation lui permettant de gérer les deux pans de sa mission pour en tirer des enseignements transférables et publiables.
Politiques publiques et transitions globales : produire et accompagner le changement à travers les échelles – Première journée d’études de l’Enjeu Transversal « Les Changements d’Échelle », INRA SAE2 – Le 5 Juin 2019
Les problèmes alimentaires et environnementaux globaux, tels qu’ils se posent aujourd’hui impliquent des changements d’échelle dans l’action publique. La sécurité alimentaire, les pertes globales de biodiversité, le changement climatique et les pressions sur l’usage des terres sont simultanément des problèmes globaux et des problèmes de long terme. Ils forcent à opérer un changement des modes de production et de consommation, mais aussi une adaptation, nécessairement complexe, des politiques publiques les visant.
L’actualité tend à montrer que l’échelle de ces problèmes rend leur prise en charge plus difficile qu’il n’y paraissait il y a encore quelques années. L’interaction des politiques définies à des échelles spatiales différentes aboutit à des résultats économiques et environnementaux négatifs non-attendus. Les accords sur l’environnement ou le commerce agricole découlant des négociations internationales affectent de façon inégalitaire non seulement les pays, mais aussi les ménages au sein des pays. Les politiques locales ou régionales de protection de la biodiversité, d’adaptation au changement climatique ou de production agricole alternative, restent difficiles à généraliser. Des problèmes environnementaux qu’on pensait de long terme – raréfaction de ressources naturelles, augmentation de la température moyenne — se manifestent simultanément à court et moyen-terme, forçant à développer des politiques publiques à horizons temporels multiples. Face à cette question de temporalité, la modélisation s’avère être un instrument imparfait. La diversité des modèles prédictifs et des scénarios, notamment, se traduit par des dissensions entre les gouvernements, et des défauts de coordination dans le développement de politiques communes.
Cette journée d’étude vise à rassembler des recherches qui permettent d’analyser l’adaptation des politiques publiques à la complexité du changement à travers les échelles géographiques et temporelles—et les limites de ces adaptations. Il réunit des économistes, des sociologues ou politistes travaillant sur les politiques alimentaires, agricoles ou environnementales.
Programme
Accueil des participants à partir de 9h30
10h00 – 10h15 : Mot d’introduction par Basak Bayramoglu (INRA, Economie Publique) et David Demortain (INRA, LISIS)
Keynote Speech– 10h15 – 11h30
Scott Barrett, Professeur d’économie des ressources naturelles, School of International and Public Affairs et Lenfest-Earth Institute, Columbia University. Coercive Trade Agreements for Supplying Global Public Goods., with Astrid Dannenberg (University of Kassel).
Session – 11h30 – 12h30
Antoine de Raymond, INRA IRISSO : Sécurité alimentaire ou alimentation durable ? Conflits autour du problème global de l’alimentation depuis 2008.
12h30 – 14h00 : Déjeuner
Session – 14h00 – 15h45
Carl Gaigné, INRA, SMART-LERECO,Do Standards Improve the Quality of Traded Products?, with Anne-Celia Disdier (INRA, PSE) and Cristina Herghelegiu (ECARES, Université Libre de Bruxelles).
Eve Fouilleux, CNRS et CIRAD, LISIS, Les transformations contemporaines de la fabrique globale des politiques agricoles et alimentaires.
15h45 – 16h15 : Pause
Session – 16h15 – 18h00
Sophie Legras, INRA CESAER, Urban ozone pollution and periurban agricultural productivity: theoretical investigation of the implications on the land market, with Arouna Kouandou (INRA, CESAER).
Gabrielle Bouleau, IRSTEA ETBX et LISIS, La prise en compte de l’enjeu de la biodiversité dans les politiques de l’eau: une comparaison entre l’Europe et les Etats-Unis.
2ème journée du séminaire « La fabrique des aliments » – Université Paris-Dauphine le 21 Mai 2019
Appel à communications – Colloque « La santé à l’épreuve des crises – Temporalités, coalescence, alternatives »
La santé à l’épreuve des crises. Temporalités, coalescence, alternatives
Appel à communications – Colloque organisé par le Cermes3
3 et 4 octobre 2019
Paris
Entre contexte, évènement, et notion, la crise, au singulier ou au pluriel, semble tout à la fois caractériser des moments particuliers, des « situations critiques », de rupture et de basculement, déstabilisant des mondes organisés, au point de former comme la toile de fond historique, politique et discursive de nos sociétés actuelles. Si depuis le début des années 1970, les crises économiques se sont succédé à un rythme régulier, impactant plus ou moins les mondes de la santé, celle de 2008 semble avoir marqué un basculement par ses effets ambivalents, provoquant d’un côté et par bien des aspects, une remise en cause des modalités de protection sociale et des systèmes de santé, et apparaissant d’un autre côté, comme un accident de parcours, une « péripétie » dans une histoire qui bégaie. Au-delà du champ économique, depuis une vingtaine d’années, les crises se sont multipliées, dans les faits et les discours : crises sanitaires associées à des virus, touchant les hommes, les animaux ou l’alimentation, crises migratoires, crises humanitaires, crises écologiques et environnementales, crises démocratiques et politiques… Les crises sont ainsi devenues l’alpha et l’oméga des discours « dans un monde incertain » ; leurs fréquence, dispersion, mutabilité et incommensurabilité les rendraient indéchiffrables, autorisant aussi bien des mesures radicales que des réflexes conservatoires, ce qui, dans les deux cas, compromettrait la définition à moyen terme d’orientations ou de modèles organisationnels à performance égale, mais clairement « alternatifs ».
Le Cermes3 a choisi de centrer son nouveau projet quinquennal sur ces enjeux d’articulation entre la « crise » et la « santé », entre « les crises » et « les mondes de la santé ». Le présent colloque participe de ce projet, qui souhaite revisiter le concept polysémique de crise, tel qu’il a été mobilisé et travaillé dans les sciences humaines et sociales, en testant sa pertinence au regard de la santé. Il s’agit, d’une part, de questionner le concept : de s’interroger sur les formes temporelles qui lui sont liées, d’apprécier la manière dont il permet ou non de rendre compte des transformations actuelles, d’examiner le lien entre crise et jugement ou encore entre crise et politique. Il vise d’autre part à explorer la manière dont les diverses crises s’articulent, se rencontrent, se superposent, et produisent, par coalescence, conjonction, distorsion, réitération… des effets tangibles sur les différents mondes de la santé, qu’il s’agisse des politiques publiques, des dispositifs, des acteurs, des patients ou des pratiques sanitaires.
Des propositions de communication sont attendues autour des 5 thématiques suivantes :
1. Pratiques et organisations du soin
Les sciences sociales ont analysé la manière dont le travail médical, plus largement les pratiques de soin, et les organisations qui portent ces pratiques, ont été, depuis 40 ans, transformés par les mobilisations collectives, l’émergence des figures du patient-acteur ou du patient-expert, l’accent mis sur l’expérience, les savoirs spécifiques ou les droits des patients. Nous souhaitons, dans le cadre de ce colloque, croiser ces évolutions avec les contextes de crise(s) qui semblent provoquer un certain nombre de tensions pour les acteurs engagés dans les pratiques de soin en transformant leur environnement et conditions de travail. D’où l’intérêt d’examiner au plus près les évolutions des organisations sanitaires ou médico-sociales (formes d’organisation, diversification et éclatement, modes de régulation, place et forme de « l’hôpital », conditions de travail des professionnels…), les statuts et les rôles des personnes impliquées dans le travail de soin (« professionnalisation » des profanes versus précarisation des professionnels, brouillage des frontières et des hiérarchies professionnelles, responsabilisation ambivalente des proches aidants…), les pratiques de soins elles-mêmes (personnalisation du soin via une standardisation, développement de pratiques de soin dites « alternatives », dans les établissements sanitaires et sociaux ou en dehors…), et plus généralement, l’instrumentalisation de la notion de soin et des valeurs liées à une « société du care ».
2. Soin, santé et « crise des migrants »
Souvent référée depuis 2015 à l’augmentation massive des entrées en Europe de populations en provenance de pays déstabilisés, notamment de pays en guerre (Syrie, Afghanistan, Érythrée, etc.), l’expression « crise des migrants » s’est imposée dans le débat public, oblitérant la complexité des liens entre « santé » et « migrations ». Or, au-delà des représentations communes du phénomène, et pour peu qu’on les étudie séparément ou les unes par rapport aux autres, il apparaît bien vite que ces migrations sont de différentes durées, présentent des profils variés et obéissent à des déterminants très divers (conflits, famines, génocides, effets climatiques, etc.) à l’ère de la mondialisation. C’est ainsi que la catégorie de « migrant » recouvre à la fois des sans-papiers, des travailleurs économiques peu diplômés, des migrants par mariage, des personnes hautement qualifiés…, qui sont pourtant tous acteurs de flux transnationaux de savoirs, de pratiques et de produits. Pour explorer l’articulation entre « crise des migrants » et mondes de la santé, deux entrées apparaissent pertinentes. La première s’intéresse aux conditions d’accès aux soins et à la consommation médicale des migrants, qui peuvent certes – mais pas toujours – renvoyer aux inégalités sociales de santé, aux discriminations (ethno-raciale, sexuelle, etc.), mais aussi à des types de recours spécifiques aux soins : transfrontaliers et transnationaux, téléconsultations, etc. La seconde entrée concerne les migrants professionnels de santé et leurs conditions d’exercice ; elle invite à s’interroger sur les formations professionnelles, les mobilités spatiales et les trajectoires sociales de praticiens étrangers et d’autres corps professionnels (infirmiers, aides-soignants…), sur la place et la politique des professionnels de santé étrangers dans la gestion à l’hôpital et les organisations du soin, enfin, sur les savoirs thérapeutiques non biomédicaux véhiculés par des migrants professionnels.
3. Systèmes de protection sociale, dans les nords et les suds
La crise de l’État-providence telle qu’annoncée dans les années 1970 ne cesse de faire parler d’elle, au point de faire douter de la pertinence du concept de crise pour décrire la fragilité d’un type d’organisation visant à mutualiser et socialiser les risques. Alors que certaines analyses pointent du doigt un rétrécissement du champ d’intervention de la puissance publique en matière de protection sociale, d’autres soulignent a contrario non pas un retrait mais une recomposition du paysage (poids grandissant des acteurs privés) et du financement de la protection sociale, qui conférerait un nouveau rôle à l’Etat, celui de stratège. Il n’en reste pas moins que la maîtrise de plus en plus resserrée des dépenses sociales, notamment de santé, crée des situations d’extrême tension, qui impactent de plus en plus les conditions de travail des professionnels de la santé. Comment analyser la situation actuelle de l’hôpital public ou encore les craintes nées de l’augmentation des prix des innovations thérapeutiques ? Ne sont-elles que les répliques de « crises » ininterrompues depuis plus de quarante ans ou bien marquent-elles une remise en cause plus profonde du modèle développé après guerre et qui coûterait « un pognon de dingue »? Privatisation, néolibéralisation, marchandisation, cette partie du colloque permettra de clarifier la place et la portée opératoire de ces concepts dans les sciences humaines et sociales mais aussi pour les acteurs, dans les Nords comme dans Suds. Comme l’indiquent les débats au sein de la santé globale sur la « couverture santé universelle », la prise en charge des maladies chroniques, la définition des « paniers de soins » garantis ou l’accès aux médicaments, le grand partage entre des pays « à revenu élevé » gérant l’affluence et des pays « à revenu faible ou moyen » gérant la pénurie perd de sa pertinence.
4. Santé, environnement, crise écologique
Gérer les pollutions ou sauver la planète ? Si les enjeux de santé environnementale figurent depuis les années 80 en bonne place des questions sanitaires, en particulier du fait des interrogations et controverses publiques concernant les effets des expositions récurrentes aux contaminants chimiques, les termes dans lesquels sont, depuis une décennie, réfléchis les liens entre environnement et santé ont été significativement déplacés par la mise à l’agenda du problème des perturbateurs endocriniens d’une part, des impacts massifs et multiples du changement climatique d’autre part. Dans les deux cas, parce qu’il s’agit d’effets systémiques difficilement maîtrisables, potentiellement responsables de changements épidémiologiques de grande ampleur, la notion de crise est omniprésente. Selon que l’on opère dans le champ de l’environnement ou dans celui de la santé, celle-ci recouvre toutefois des diagnostics, des modes de régulation et des formes d’intervention très différentes. Penser l’articulation de ces perspectives, les processus qu’elles mettent en avant est un enjeu d’autant plus important pour les sciences sociales de la santé que cela suppose d’introduire des formes de décloisonnement vis-à-vis des études environnementales.
5. Productions des savoirs, formes d’expertise, crise de l’objectivité
Politique de l’ignorance, fabrication du doute, undone science : la critique des modes de production des savoirs mobilisés pour objectiver… ou au contraire minimiser, voire tout bonnement nier l’existence d’un problème est constitutive de nombreux débats publics contemporains relatifs aux questions de santé. Les modes de définition des priorités de la recherche biomédicale et plus fondamentalement de la préférence (voire de l’exclusivité) accordée à certaines approches de la maladie au détriment des conceptions extra-occidentales ou tout simplement hétérodoxes font désormais l’objet de vifs débats. Cependant les principales contestations visent les processus d’expertise, entendus au sens large. Un aspect transversal à toutes ces critiques renvoie à ce que l’on est tenté d’appeler la « crise de l’objectivité ». En dépit de toutes les difficultés qu’il a posées depuis son apparition au dix-neuvième siècle (ne serait-ce que du fait de son caractère inatteignable…), l’impératif d’objectivité demeure l’une des principales normes sociales structurant la production de savoirs scientifique et, par extension, l’expertise publique. Jusqu’ici du moins, ni l’injonction de mettre à distance les intérêts et passions susceptibles de biaiser le jugement, ni la valorisation des instruments de mesure et des analyses statistiques au détriment de l’évaluation subjective des réalités sensibles n’ont polarisé l’attention. La plupart des critiques se concentrent plutôt sur les deux aspects complémentaires d’un même problème : la porosité des institutions scientifiques et a fortiori des dispositifs d’expertise face aux menées des intérêts organisés de type économique ou politique ; leur incapacité symétrique à faire toute leur place aux revendications et suggestions des représentants de causes pourtant (presque) unanimement jugées légitimes – associations de patients, d’usagers, de riverains, etc. Il nous semble que les différents aspects de cette crise larvée (sans doute en partie au moins du fait de l’absence d’alternative clairement définie et publiquement défendue) mériteraient d’être analysés en détail.
Les propositions de communication sont attendues pour le 30 avril. Elles devront contenir un titre, les coordonnées de l’auteur et le résumé de la communication proposée (1 page tout au plus). Les propositions doivent être envoyées à l’adresse : myriam.winance@cnrs.fr
Conférencier.ère.s invité.e.s ayant confirmé leur participation :
- Bruno Théret, CNRS, Iris-université Paris-Dauphine
- Michel Marguairaz, Université Paris 1-Panthéon-Sorbonne
- Sara Aguiton, CNRS, Centre Alexandre Koyré
- Sheila Jasanoff, Harvard Kennedy School
Comité d’organisation :
- Luc Berlivet, CNRS
- Maurice Cassier, CNRS
- Pierre-André Juven, CNRS
- Jean-Paul Gaudillière, Inserm
- Vincent Viet, Ministère des affaires sociales et de la santé
- Simeng Wang, CNRS
- Myriam Winance, Inserm
Parution de l’ouvrage « Gouverner un monde toxique » de Soraya Boudia et Nathalie Jas
Sols saturés de métaux lourds, résidus des pesticides ou de plastique dans l’air, l’eau, les aliments et les corps, augmentation des pathologies environnementales, multiplication des zones polluées où la vie est très altérée… Nombreux sont les signes que nous ne vivons plus dans un monde simplement contaminé par des substances chimiques mais dans un monde devenu toxique à bien des égards, qui affecte nos vies, et de manière encore plus disproportionnée celle des populations socialement défavorisées.
Cet ouvrage retrace les transformations économiques et politiques qui, depuis 1945, ont conduit à cette généralisation de pollutions chimiques devenues aujourd’hui irréversibles, contribuant dans bien des lieux à façonner des environnements durablement dangereux. Il analyse les modes de gouvernement des substances chimiques dangereuses et leurs effets délétères qui, aujourd’hui, s’imbriquent et se superposent dans les politiques nationales et internationales. Chemin faisant, cet ouvrage éclaire les ressorts qui ont permis l’essor du capitalisme alors même que ses capacités destructrices se développaient.
https://www.quae.com/produit/1557/9782759229475/gouverner-un-monde-toxique