L’Institut Francilien Recherche Innovation Société (IFRIS), avec le soutien du Conservatoire National des Arts et Métiers (CNAM) et de l’université Paris-Est (UPE), a organisé le 18 février 2016 sa Matinale autour de l’ouvrage : «Repenser l’action publique en Afrique. Du sida à l’analyse de la globalisation des politiques publiques» dirigé et édité par Fred Eboko.
Conçus comme un lieu de débats et de confrontations d’idées autour de résultats de recherche et de publications récentes, ces rendez-vous mensuels sont l’occasion de rencontres privilégiées, et parfois inattendues, entre les chercheurs de l’IFRIS et différents types d’acteurs (académiques, journalistes, responsables de l’administration, membres de la société civile, …).
L’action publique contre le sida en Afrique constitue un archétype de mobilisation politique et sociale multi niveaux. D’inspiration internationale et portées par des standards pour la mise en œuvre des recommandations supranationales, les politiques publiques au plan national montrent la réalisation différentielle de « politique publiques » dont la définition, l’émergence et les orientations ne devaient rien, au départ, à des mobilisations nationales.
Ces « modèles dissonants » de politiques publiques se fondent sur une approche comparative, entre plusieurs pays, à partir de variables épidémiologiques, sanitaires et politiques. Cette comparaison met en lumière l’acuité du rôle de l’engagement politique au plan international et national, au-delà des données épidémiologiques et de la diversité géographique des situations étudiées. Les quatre types de mobilisation politique proposés tiennent compte de la profondeur historique des politiques publiques des pays dont l’analyse permet une sociologie politique de l’Etat en Afrique. Soumis à des directives internationales et à des aléas globaux similaires, ils montrent des trajectoires historiques qui en disent autant sur les réponses à une pandémie que sur la manière avec laquelle ces Etats reconstruisent l’ordre international dans lequel ils se meuvent.
Ainsi, en abordant la question de « la gouvernance du sida », ce travail souligne le poids des organisations internationales, de la coopération bi et multilatérale dans la gestion des affaires publiques internes aux Etats, auxquels s’associent des « sociétés civiles » du Nord et du Sud. En comparant cet enchevêtrement transnational d’acteurs, d’un sous-secteur de la santé à l’autre (sida, tuberculose, paludisme), puis d’un secteur à l’autre (santé, éducation, biodiversité), cet essai propose « une matrice de l’action publique en Afrique ».
Cet outil d’analyse innovant permet de distinguer, pour chaque action publique, le niveau d’acteurs où se situe le levier ou les curseurs les plus décisifs. C’est une contribution scientifique et politique originale, à la compréhension de l’Afrique contemporaine en action.
L’ouvrage qui sera discuté lors de cette matinale réunit des textes sur ce régime des promesses technoscientifiques.
Après une présentation du livre par Fred Eboko, chercheur à l’IRD, directeur adjoint du CEPED, politiste et sociologue, le débat sera introduit par :
? Maurice Cassier, Directeur de Recherche au CNRS et membre du CERMES et
? Guillaume Lachenal, Maître de Conférences, historien des sciences, à l’université Paris Diderot.
Accès :
Conservatoire National des Arts et Métiers (CNAM)
Salon d’honneur (accès 37.1.50) plan d’accès
2, rue Conté – 75003 PARIS (Métro Arts-et-Métiers, lignes 3 et 11 )
Date:
Jeudi 18 février 2016, de 9h00 à 10h30
Lieu :
CNAM
2 rue Conté – 75003 Paris
Salon d’honneur (Accès 37.1.50)
Plan d’accès