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Colloque REPERE : le 27 juin 2018 à la MSH, Paris Nord

Les recherches participatives pour la transition écologique

Constructions, savoirs, évaluations et appuis aux/des politiques publiques

Colloque Repere, MSH, Paris Nord, 27 juin 2018

La complexité des enjeux environnementaux, sociaux et économiques d’un développement durable et l’urgence d’y faire face nécessitent plus que jamais que les politiques publiques s’appuient sur les connaissances issues de la recherche. En outre, les mutations liées à une transition écologique et solidaire requièrent une implication de l’ensemble des acteurs sociaux : les connaissances apportées par chacun de ces acteurs doivent contribuer efficacement à la réalisation de cette transition tout en rencontrant l’adhésion de l’ensemble de la société.

Au regard de ces enjeux, le programme « Repere » du Ministère de la transition écologique et solidaire organise le 27  juin 2018 un colloque sur les recherches participatives, qui interrogera la construction des savoirs produits par ces recherches, leur évaluation et leur appui aux politiques publiques en matière de transition écologique.

Le colloque vise également à faire un point sur les dispositifs de participation des parties prenantes à l’orientation de la recherche : au-delà de la capitalisation des acquis du programme « Repere », une confrontation avec d’autres expériences permettra un enrichissement mutuel des expériences. La richesse et l’efficacité des débats s’appuieront d’une part sur des retours d’expériences concrets et sur une participation active des ministères concernés, des organismes de recherche et d’expertise et des principales alliances engagées dans la réflexion autour ces thèmes.

Inscription sur le site du programme gratuite mais obligatoire avant le 25 juin midi

Programme

9h00 – 9h30 Accueil
INTRODUCTION
  • Allocution de Laurence Monnoyer-Smith, CGDD – MTES
  • Introduction au colloque par Bernard Ancori, Commission pluraliste REPERE

CONSTRUCTIONS : Quels dispositifs de construction des savoirs ?

  • Introduction à la thématique par Aude Lapprand, Sciences citoyennes
  • Table ronde avec les équipes Voce et Survivors, ainsi qu’avec Xavier Verzat, ATD Quart Monde
  • Discussion avec la salle

SAVOIRS : Quelle est l’originalité des savoirs ainsi produits ?

  • Introduction à la thématique par Jean-Paul Billaud, NSS-Dialogues
  • Table ronde avec les équipes Repere-Masson et Oscar, ainsi qu’avec Aurélien Barrau, Université Grenoble Alpes, Laboratoire de Physique Subatomique et de Cosmologie, CNRS, IN2P3)
  • Discussion avec la salle
13h10 – 14h30 Déjeuner sur place
EVALUATIONS : Quelle appréhension du caractère novateur de ces savoirs pour la transition écologique, tant sur le plan scientifique que sociétal ?
  • Introduction à la thématique par Jean-Baptiste Narcy, AScA
  • Table ronde avec les équipes AGVT et Particitae, ainsi qu’avec Xavier Hulloven, Innoviris – Bruxelles
  • Discussion avec la salle

APPUIS : Quels types d’appuis ces savoirs apportent-ils aux politiques publiques favorisant la transition écologique ?

  • Introduction à la thématique par Patrice Bueso, DRI – CGDD – MTES
  • Table ronde avec les équipes Ecolocal et Refuge, ainsi qu’avec François Houllier, Université Sorbonne-Paris-Cité et Sylvane Casademont, MESRI
  • Discussion avec la salle

CONCLUSION du colloque par le grand témoin

  • Pierre-Benoît Joly, INRA – LISIS et ALLISS

18h10 Fin du colloque

International workshop on System Innovation towards Sustainable Agriculture SISA-3 – To be held in Riga (Latvia) 6-8 November 2018 at the Baltic Studies Centre

The aim of the third SISA workshop is to bring together research insights and practical experiences in making agriculture more sustainable. The workshop will discuss these in-depth, seeking to contribute to more robust knowledge on how to stimulate transitions towards sustainable agro-food systems.

The workshop will address a range of analytical methods, experiences and scientific insights of the main issues at stake in sustainability research and projects. Doing so, the meeting seeks to realize three main objectives, notably:

• Compare and contrast the issues and analysis of multi-actor innovation process, R&D practices, governance and transformative policies in various European countries;
• Provide input to rethinking government policies, socioprofessional strategies and civic concerns to contribute to sustainability transitions in the agro-food systems on the basis of existing research and experiences;
• Define the content and the agenda of the on-going SISA open consortium for further research and mission-oriented policy support.

Organization committee:
Marc Barbier – INRA & IFRIS, France
Marianne Cerf – INRA SAD, IDEAS, France
Boelie Elzen – Wageningen University and Research, The Netherlands
Talis Tisenkopfs – Baltic Studies Centre, Latvia

Abstract Submission Web Page:
https://marcbarbier1.wixsite.com/sisa3riga2018

SISA CoP Web Page:
https://sisacop.wixsite.com/mysite

Download the full document:

http://ifris.org/wp-content/blogs.dir/1/files/2018/06/CALL-SISA3-leaflet-FINAL.pdf

[Projection-débat] « l’Europe et les perturbateurs endocriniens » – Jeudi 31 Mai à partir de 19h30

L’association Les Amis de La Louve vous invite à une soirée-débat jeudi 31 mai à 19h30 à la Bellevilloise.

Projection du documentaire endoc(t)rinement, suivie d’un débat qui sera animé par Annabelle Grelier , journaliste- reporter à France Culture, avec :

• Stéphane Horel, réalisatrice du documentaire projeté Endoc(t)rinement
Dernier ouvrage : Intoxication chez La Découverte (sera en vente au stand librairie)
http://www.stephanehorel.fr/doc/endoc/

• Henri Boullier, sociologue à l’INSERM et chercheur, s’intéresse aux relations entre science, industrie et pouvoirs publics, dans les secteurs de la chimie et du médicament.
http://www.cermes3.cnrs.fr/fr/post-doctorants/539-boullier-henri

• Nadine Lauverjat de l’ONG Générations Futures(en visioconférence)
https://www.generations-futures.fr/

• Daniel Hofnung, ingénieur du Collectif 3R
Le Collectif 3R milite pour des solutions alternatives zéro déchet à la mise en décharge, l’incinération, le tri mécano-biologique/méthanisation et contre le projet de reconstruction de l’incinérateur d’Ivry-Paris 13.
http://collectif3r.org/

Accès libre 
Inscription conseillée

Détails

Date :
31 mai
Heure :
de 19:30 à 22:00
Prix :
Gratuit

Plus d’informations : https://www.labellevilloise.com/evenement/les-amis-de-la-louve-leurope-et-les-perturbateurs-endocriniens/

Note de recherche IFRIS N°7 : Cédric Durand – L’envers de l’économie numérique : Un capitalisme intellectuel monopoliste

Cette note de recherche a été rédigée à la suite d’un séjour de recherche à la New School for Social Sciences de New-York dans le cadre du programme de circulation des chercheurs de l’IFRIS financé par le LabEx SITES.

L’économie numérique, née du mariage de l’informatique et des télécommunications, n’était au milieu des années 1990 qu’un eldorado, pour une large part une chimère qui se brisa lors du krach boursier de 2001. Mais cette économie a grandi et forme désormais le coeur du capitalisme mondial. C’est autour de l’information que s’articule un nouveau paradigme techno-économique.

L’hégémonie de ce paradigme informationnel se manifeste, par exemple, lorsque l’on regarde les principales capitalisations boursières (Tableau 1 et Tableau 2.) En 2018, sept des dix plus grandes entreprises dans le monde sont des firmes de l’économie numérique, une ascension spectaculaire puisque parmi elles, seule Microsoft faisait partie de cette élite au début du millénaire. Comme la capitalisation boursière correspond à la valeur totale des actions d’une entreprise, c’est-à-dire à l’anticipation des flux de profits à venir, Il y a là une indication de la direction prise par l’accumulation capitaliste : les entreprises du secteur dit « des technologies » sont promises au rôle de référent dévolu dans l’après-seconde guerre mondiale à l’industrie automobile et à la production en masse de biens de consommation durables.

Lire l’ensemble de la note ici

Revisiting the Nuclear Order: Technopolitical Landscapes and Timescapes – Conférence internationale -11-12 June 2018

Revisting the Nuclear Order – Technopolitical Landscapes and Timescapes

Revisiting the Nuclear Order. Technopolitical Landscapes and Timescapes

Conférence internationale

11-12 June 2018

Institut d’études avancées

17 quai d’Anjou, 75004, Paris

 

Organisation: Bernadette Bensaude-Vincent (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne), Soraya Boudia (Université Paris Descartes), Kyoko Sato (Stanford University)

Vous trouverez ci joint le programme de cette conférence internationale et ci-dessous une présentation en français. Le programme est également consultable à cette adresse :  https://bit.ly/2HeqT1D

Vu le nombre limité de places disponibles chaque participant doit s’inscrire sur le lien : https://webquest.fr/?m=44204_conference-revisiting-the-nuclear-order-technopolitical-landscapes-and-timescapes

Cette conférence est la deuxième d’une série de trois conférences organisées dans le cadre d’un programme de recherche bilatéral France/USA financé par le Partner University Fund pour une période de 3 ans (2016-2019). La première conférence “Making the World Nuclear After Hiroshima”, s’est tenue à Stanford en Mai 2017 (http://hiroshimaconference.weebly.com). Une conférence finale se tiendra au Japon en 2019 avant la publication d’un volume collectif. Cette deuxième conférence est organisée autour de l’exploration des dimensions temporelles et spatiales du nucléaire.

Hiroshima et Nagasaki ont souvent été considérés comme l’aube d’une ère nouvelle, l’âge du nucléaire que Gunther Anders décrivait comme « l’âge où à chaque moment nous avons le pouvoir de transformer n’importe quel lieu de la planète, et la planète elle-même, en un Hiroshima ». Il est vite apparu que le nucléaire changeait l’échelle des problèmes posés et inauguré un cadrage planétaire de leur prise en charge.

En tant que marqueur du pouvoir des états et de la souveraineté nationale, la puissance nucléaire a joué un rôle clé dans la Guerre froide et influencé la politique internationale dans les décennies suivantes. Avec le nucléaire, le monde est devenu un laboratoire pour affronter des problèmes allant de l’indépendance énergétique à la dissuasion nucléaire, de la sûreté et de la sécurité à la gestion des déchets et des catastrophes. La puissance nucléaire a aussi profondément marqué les productions culturelles (cinéma, art, littérature) en tant que symbole de pouvoir et arme de destruction massive. Depuis la période de la Guerre froide, l’énergie nucléaire a reconfiguré nos sociétés, avec des tensions géopolitiques persistantes et les représentations symboliques associées (musées ou mémorial en particulier). Au moment de débats sur le changement climatique, la technologie nucléaire fournit un exemple de l’influence profonde de l’espèce humaine sur la planète au point que certains chercheurs ont proposé de considérer la date du premier essai nucléaire comme le début de l’Anthropocène.

Cette conférence internationale réunissant des chercheurs des sciences humaines et sociales propose de revisiter l’ordre nucléaire dans la longue durée, en considérant le passé et le présent, le global et le local, en particulier le cas des Etats-Unis, du Japon et de la France.

Programme

2ème Conférence « Science, Policy & Society » co-organisée par USPC et la National University of Singapore – Sciences Po le 22 mai & Université Paris Descartes le 23 mai

Suite au succès de la première conférence «Science, politique et société» à l’Université nationale de Singapour (NUS) en 2017, l’Université Sorbonne Paris Cité (USPC) et NUS organisent un deuxième événement à Paris les 22 et 23 mai 2018.

La première conférence «Science, politique et société» a été l’occasion de célébrer le partenariat USPC-NUS et de présenter les initiatives conjointes de recherche et d’enseignement fondées par les deux institutions dans le cadre de leur collaboration. Cliquez ici pour voir le livret de la conférence qui se tiendra en 2017.

La deuxième conférence sera l’occasion de puiser dans les forces de chaque institution pour créer de nouveaux partenariats. L’événement se concentrera sur la façon dont différentes disciplines et collaborations internationales peuvent contribuer à faire progresser la science et créer des solutions innovantes aux défis de demain. L’événement portera une attention particulière sur la façon dont les sciences humaines et les sciences sociales interagissent avec d’autres disciplines tout en s’assurant que les résultats de leur travail sont durables et bénéfiques pour la société.

Cette conférence fait partie des événements officiels de l’année de l’innovation France-Singapore 2018.

Inscription et  programme ici : http://blog.nus.edu.sg/sps2018/

La conférence est gratuite mais l’inscription obligatoire.

Offre de poste CIRAD Docteur en sciences politiques, sociologie ou économie politique/ risques sanitaires

Le Cirad (Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement) produit et transmet de nouvelles connaissances pour accompagner l’innovation et le développement agricole dans les pays du Sud avec ses partenaires, dans le but de bâtir une agriculture durable des régions tropicales et méditerranéennes, adaptée aux changements climatiques, capable de nourrir 10 milliards d’êtres humains en 2050, tout en préservant l’environnement. Vous êtes attiré(e) par la recherche et le développement en partenariat dans les pays du Sud, intégrez l’Unité mixte de recherche (UMR) « Marchés, Organisations, Institutions et Stratégies d’Acteurs » (une vingtaine de personnel Cirad).

Référence à rappeler : 2736 Date de publication : 03/05/2018
Date de clôture : 31/05/2018
Type de contrat : CDI Date de prise de fonction : 1er Novembre 2018

Descriptif du poste

Le·la chercheur·se recruté·e contribuera aux projets de recherche de l’unité sur la gouvernance des risques sanitaires en agriculture, élevage et dans l’alimentation, dans un contexte de globalisation. Il·elle étudiera l’évolution des dispositifs de cette gouvernance et de leurs effets, en lien avec l’émergence de nouveaux risques (technologiques, infectieux…), les paradigmes qui les guident (principe de précaution, biosécurité, One Health…), et la diversification des acteurs impliqués. Ces travaux seront conduits dans une perspective de recherche et de développement, à diverses échelles et dans les pays d’Afrique sub-saharienne en particulier.

Une meilleure maîtrise sanitaire est une condition du développement mais la « sanitarisation » peut conduire aussi à une nouvelle hiérarchie des normes et à la relégation d’autres objectifs, avec pour conséquences des processus d’exclusion. L’enjeu est de permettre que les dispositifs mis en place au nom du sanitaire trouvent leur place dans un objectif global de développement durable, en prenant davantage en compte le contexte social, économique et environnemental. Il s’agit dans le même temps de participer aux débats scientifiques actuels sur les effets, pour les pays du Sud, de la globalisation des enjeux de biosécurité.

Pour plus d’information : https://www.cirad.fr/emplois-stages/postes-a-pourvoir/chercheurs/docteur-en-sciences-politiques-sociologie-ou-economie-politique-f-h

Le CEPED page à page : « Les ancrages nationaux de la science mondiale XVIIIe-XXIe siècles » – Le Mardi 15 Mai 2018 à 18h

Chers – ères collègues,

Le Centre Population & Développement (Ceped) et la bibliothèque SHS Descartes CNRS ont le plaisir de vous inviter à la présentation de l’ouvrage

Les ancrages nationaux de la science mondiale XVIIIe-XXIe siècles

Sous la direction de Mina Kleiche-Dray (IRD-Ceped)

Le Mardi 15 Mai 2018 à 18h

La présentation sera suivie d’un débat avec Yann Lebeau (University of East Anglia, UK) et Marie-Albane de Suremain (Université Paris-Est-Créteil ESPE, CESSMA Université-Paris-Diderot).

Entrée libre, sans inscription.

Le lieu :
Bibliothèque SHS Descartes CNRS de l’Université Paris Descartes.

Bâtiment Jacob au Rez-de-chaussée

45 rue des Saints Pères

75006 Paris

Résumé :
En historicisant le développement des sciences modernes et leur expansion à l’échelle mondiale sur trois siècles (XVIIIe-XXIe), cet ouvrage revient sur les traces qui continuent de modeler l’institutionnalisation scientifique dans son style et son identité au niveau local : importance des Lumières chez les libéraux en Amérique latine ; lutte contre l’oppression coloniale en Inde, en Grande Colombie et en Amérique latine aux XVIIIe et XIXe siècles ; initiatives de souverains soucieux de préserver leur régime ou leur territoire (Égypte et Turquie du XIXe siècle face à l’avancée des impérialismes ; empires des marges européennes) ; ou encore de factions militaires modernistes et nationalistes (Égypte nassérienne, Brésil)…

Yann Lebeau, sociologue, enseigne au département d’éducation de l’Université East Anglia (Royaume-Uni) où il est également directeur de l’École Doctorale des Sciences Sociales. Il est spécialiste de l’étude comparée des politiques et institutions d’enseignement supérieur. Ses travaux empiriques, menés principalement en Europe et en Afrique s’intéressent en premier lieu au rapport entre universités et changement social.

Marie-Albane de Suremain est actuellement maîtresse de conférences en histoire à l’Université Paris-Est-Créteil, rattachée à l’ESPE de Créteil, et membre du laboratoire CESSMA. Ses recherches portent sur la construction des savoirs en situation coloniale et postcoloniale, dans une perspective d’histoire sociale, culturelle et politique, attentive au rôle des acteurs, individuels ou collectifs, à travers des processus de (ré)appropriations, de productions de savoirs et de leurs usages.

Colloque « Pervasive Powers : Private Authority in the Shaping of Public Policy », 14-16 juin – Université Dauphine

Nous avons le plaisir de vous adresser le programme du colloque « Pervasive Powers : Private Authority in the Shaping of Public Policy », qui se tiendra à l’Université Paris-Dauphine du 14 au 16 juin prochain.

« The power of corporate business has been a subject of intense debate and many social science studies since the 19th century. This conference is based on the idea that, not only has this power varied among industries, countries and different periods, but also that the way in which it is wielded has evolved over time. By bringing together scholars from various backgrounds within the field of the social sciences, we intend to provide new insights on the multiplicity, depth and limits of the forms of influence that corporations, or the organizations furthering their interests – business associations, think tanks, communication or public relations agencies, foundations, etc. –, have on public policy. »

Télécharger le programme complet ici

Le colloque aura lieu entièrement en anglais. Toutefois, la majorité des sessions bénéficieront d’une traduction simultanée en français.

Si vous souhaitez assister au colloque, vous devez impérativement vous inscrire à l’adresse suivante avant le 31 mai prochain : https://pervasivepowers.sciencesconf.org/

[Appel à Contribution] AAC revue Réseaux – Numéro thématique : « Enquêter à partir des traces textuelles du web »

Appel à contribution pour un numéro thématique

« Enquêter à partir des traces textuelles du web »

Coordonné par Jean-Philippe Cointet et Sylvain Parasie

Les chercheurs en sciences sociales ont de plus en plus la possibilité d’enquêter à partir de corpus textuels issus du web. D’abord parce qu’un registre plus large d’activités sociales génère des inscriptions textuelles dans les forums de discussion, sur les réseaux sociaux, dans les espaces de discussion des sites de presse ou d’autres plateformes en ligne. Ensuite parce que l’éventail des méthodes qui permettent de collecter ces inscriptions et de les traiter quantitativement s’est considérablement élargi ces dernières années. Aux méthodes quantitatives d’analyse textuelle communément utilisées en sciences sociales (lexicométrie, Iramuteq, Prospéro, etc.) se sont récemment ajoutées de nouvelles méthodes issues des mondes informatiques et de l’intelligence artificielle (modélisation thématique, analyse de sentiment, réseaux sémantiques, etc.).

Enquêter à partir de ces « traces textuelles » ne manque pas d’attrait pour le chercheur, qui accéderait ainsi, sans avoir à les solliciter, à des interactions et prises de parole d’un grand nombre d’acteurs dans le temps. Ce type d’enquêtes doit cependant faire face à plusieurs obstacles : les traces sont produites par des plateformes qui ne partagent pas les intentions du chercheur ; elles sont volumineuses et difficiles à traiter ; elles s’accompagnent d’informations de nature relationnelle (des liens d’amitié, des likes, des retweets, etc.) mais disent peu de choses des propriétés sociales des locuteurs (sexe, âge, diplômes, revenus, orientations politiques, etc.) ; elles nécessitent des méthodes de traitement qui ont souvent été conçues en dehors des sciences sociales, etc. L’objectif de ce nouveau numéro est de contribuer à l’enrichissement des méthodes d’enquête en sciences sociales, en montrant de quelles façons la recherche peut dépasser ces obstacles pour tirer pleinement parti de la richesse de ces traces textuelles.

Nous recherchons des articles qui s’appuient sur des enquêtes quantitatives de corpus textuels issus du web. Les travaux qui articuleront approches qualitatives et quantitatives sont également les bienvenus. Les résultats devront se fonder sur une véritable analyse empirique. Les propositions d’ordre plus théorique ou même purement méthodologiques ne seront pas retenues. Les recherches s’inscriront en outre dans les sciences sociales (sociologie, histoire, anthropologie, science politique, sciences de l’information et de la communication, géographie, notamment). Nous encourageons également les auteurs, lorsque cela est possible, à mettre leurs données en accès libre au moment de la publication.

Calendrier

Les articles sont attendus pour le 1er octobre 2018.

Nous vous demandons d’informer le secrétariat de rédaction de la revue de votre intention de contribution en adressant pour le 15 juin 2018, une proposition d’article d’une page précisant la question de recherche, le corpus étudié et la ou les méthodes utilisées.

La parution du dossier est prévue au printemps 2019.

Les intentions de contribution et les textes sont à adresser à : aurelie.bur@enpc.fr

Plus d’informations sur le site de revue Réseaux.

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