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Matinée Scientifique à Paris-Est Sup – Mardi 21 novembre 2023 sur la thématique « Intelligence artificielle, données et territoires »

Paris-Est Sup organise une Matinée Scientifique

 

Mardi 21 novembre 2023
à l’Auditorium de la Maison des sciences de l’environnement
de l’Université Paris-Est Créteil (Campus Centre)
sur la thématique
« Intelligence artificielle, données et territoires »

Journées « Ciels de Paris. Socio-histoire d’un ciel urbain sur le long XXe siècle » les 20 et 21 novembre 2023 au CNAM

Ces journées les 20 et 21 novembre 2023, organisées avec le soutien de l’IFRIS, s’inscrivent dans le cadre du projet « Ciels de Paris. Socio-histoire d’un ciel urbain sur le long XXe siècle » du laboratoire HT2S du Cnam soutenu par le dispositif Émergence(s) de la Ville de Paris.

Organisation :
Catherine Radtka (HT2S-Cnam) et Régis Briday (HT2S-Cnam)

Argumentaire:
L’ambition de ces journées est tout à la fois de faire ressortir une diversité
d’approches, définitions et usages du ciel parisien, et de les inscrire
dans l’histoire. Quatre séances accueillent des contributions qui permettent
des croisements de regard sur des périodes resserrées. Seront ainsi
explorées successivement les années 1910, marquées par le renouvellement
de la pensée urbaine sous le coup du développement de l’aviation
ou par la crue centennale, puis l’entre-deux-guerres qui voit la mise en place
des premiers plans d’aménagement de la région parisienne. La troisième
session se centrera sur les « Trente Glorieuses », années marquées
notamment par les premières mesures systématiques des concentrations
de SO2 et d’aérosols à Paris, par la publication du Schéma directeur
d’aménagement et d’urbanisme de la région de Paris (SDAURP)
ou encore par l’inauguration de l’aérogare sud d’Orly. Enfin, la dernière
séance analysera les évolutions des décennies 1990-2000, moment
d’un renouvellement des réflexions en matière d’aménagement fait
au nom de la qualité de l’air et de la lutte contre le changement climatique.
Une table-ronde finale aura pour objectif de confronter les approches
historiques, développées au cours de ces deux journées, aux problématiques
et enjeux actuels, ainsi que d’ouvrir de nouvelles pistes de recherche historique

 

https://ifris.org/wp-content/blogs.dir/1/files/2023/11/ciels-Paris-HT2S-programme-14.11-2.pdf

Parution du livre « Cette science nécessaire. Dissections humaines et formation médicale au Québec » écrit par Martin Robert (CERMES3, IFRIS). 

Parution du livre Cette science nécessaire. Dissections humaines et formation médicale au Québec.

Découvrez le livre en vidéo :

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Si vous êtes au Québec, vous êtes chaleureusement conviés au lancement du livre, qui aura lieu au bâtiment Strathcona de l’Université McGill, à Montréal (voir ce lien pour les coordonnées) le jeudi 11 janvier 2024, de 17h30 à 19h00. Une table ronde sur le livre, avec Annmarie Adams (McGill), Alexandre Klein (UOttawa) et Magda Fahrni (UQAM) sera suivie d’une réception vin et fromage.

Auteur : Martin Robert

Page professionnelle

Chercheur post-doctoral en histoire de la médecine

Institut francilien recherche, innovation, société (IFRIS)

Laboratoire CERMES3, Paris

Chercheur associé

Faculté d’histoire, Université d’Oxford

Chercheur associé

Centre d’histoire des régulations sociales (CHRS)

Université du Québec à Montréal

 

Info parution – L’interdisciplinarité « en effet » : sciences sociales et sciences naturelles – Tracés HS22

La revue Tracés a le plaisir de vous annoncer la parution de son numéro hors-série 2022 : L’interdisciplinarité « en effet » : sciences sociales et sciences naturelles, dirigé par Anthony Pecqueux, Perrine Poupin et Jean-Baptiste Vuillerod.
Ce numéro hors série s’intéresse à des pratiques interdisciplinaires entre sciences humaines et sociales (SHS) et sciences de la nature. À travers des articles principalement issus de chercheurs et chercheuses en SHS et centrés sur des problèmes écologiques, nous avons souhaité réfléchir aux façons de pratiquer l’interdisciplinarité lorsqu’il s’agit de disciplines dont les objets, les méthodes, les épistémologies et les références théoriques semblent profondément différer. Il ne s’agit pas ici de proposer un « discours de la méthode » sur l’interdisciplinarité entre SHS et sciences de la nature, plutôt une mise à l’épreuve à même de faire apparaître ses apports heuristiques tout autant que les mésententes qu’elle peut susciter.
Sommaire :
Vous pouvez aussi retrouver les AAC en cours et les derniers numéros sur le site de la revue : Sans contact (T42), Instabilités sémantiques (T43).

Appel à intentions de contribution pour un numéro thématique « La création de contenus. Un marché comme un autre ?  » coordonné par Olivier Alexandre et Bilel Benbouzid.

La revue Réseaux lance un appel à intentions de contribution pour un numéro thématique « La création de contenus. Un marché comme un autre ? « , coordonné par Olivier Alexandre et Bilel Benbouzid.
Vous trouverez ci-joint le texte de l’appel qui est également accessible sur le site de la revue : https://www.revue-reseaux.fr/wp-content/uploads/sites/34/2019/10/Reseaux-appel-Creation-de-contenus-Benbouzid-et-Alexandre-BAP.pdf

5ème édition du Festival du Cinema des Utopies Réelles- 5 et 6 octobre 2023 à Hendaye

Manger ! Les Utopies nourricières

L’édition 2023 du Festival du Cinéma des Utopies Réelles aura lieu les jeudi 5 & vendredi 6 octobre prochain au cinéma Les Variétés à Hendaye.

Ce sont les mangeurs qui seront invités à cette 5ème édition du Festival intitulée cette année « Les utopies nourricières ».
L’acte alimentaire ne va plus de soi et redevient éminemment politique, nourri d’attentes et de revendications aussi diverses que celle de manger à sa faim, d’améliorer sa santé, de protéger l’environnement ou de réduire la souffrance animale.
Se dessinent ainsi des choix de société hétéroclites sur toute la chaine où les innovations sociales et techno-scientifiques côtoient l’appel à la tradition et les nouveaux mouvements sociaux.
L’alimentation peut-elle revenir au centre des communs ?

Comme les années précédentes, le Festival projettera 6 films documentaires qui seront suivis d’une table ronde.
Chaque question sera introduite par un documentaire sélectionné par un Comité scientifique et artistique, qui servira d’appui à un débat, animé par un.e chercheur.se, le.a réalisateur.trice et un.e acteur.rice de terrain.
En complément des deux journées de projection et tables rondes, le Festival projettera
le jeudi soir le film « Quand les tomates rencontrent Wagner » réalisé par Marianna Economou à destination du grand public, en cohérence avec le thème de cette année.

A l’issue des deux journées de projection, le Festival décernera le « Prix du Festival 2023 » à l’un des films sélectionnés.

Vous trouverez ci dessous le programme complet de cette 5ème édition ainsi que l’affiche du Festival.

Comment participer au Festival ?
Pour participer au Festival, il suffit de prendre vos billets sur place au cinéma Les Variétés. Tarif unique par séance (1 séance = 1 film + 1 débat) = 4 €.

Le site internet du Festival sera en ligne fin août : utopiesreelles.fr
Vous y trouverez toutes les informations sur cette prochaine édition : programme complet, bandes annonces des films sélectionnés, infos pratiques …

Bon Festival !

Infos : 06 67 65 61 89 ou contact@cbe-seignanx.fr

Affiche du Festival

Programme du Festival

Appel à contribution pour la revue « Tracés » : « Les trajectoires de la preuve »

La revue Tracés lance un appel à contribution pour le n°47 : « Les trajectoires de la preuve », coordonné par Mathieu Aguilera, Cécile Boëx, Milena Jakši? et Stefan Le Courant. Le sujet pourrait vous intéresser nombre d’entre vous étant donnée la centralité des questions de preuve en STS !

Les articles sont attendus pour le 1er novembre 2023.

Vous trouverez ci-dessous les premières lignes de l’appel et l’appel complet au lien suivant : https://traces.hypotheses.org/3999

ps : les parutions récentes de la revue sont le numéro 43 « Instabilités sémantiques« , 42 « Sans contact« , le hors-série 2021 « Réseaux socionumériques et travail de la recherche« , le numéro 41 « Batailles de la faim« .

APPEL A CONTRIBUTION : Les trajectoires de la preuve

Dans la nuit du 24 février 2022, une première salve de bombardements s’abat sur l’Ukraine. Dans le même temps, les blindés de l’armée russe entament leur avancée vers Kyïv. Dès les premières heures de l’invasion, des Ukrainien-ne-s recueillent des témoignages, filment et photographient les exactions commises par l’armée russe. Des organisations de la société civile ukrainienne et internationale – groupes de journalistes, d’enquêteurs-trices indépendant-e-s, ONG – se saisissent immédiatement de ces ressources partagées notamment sur des réseaux sociaux pour documenter et établir les responsabilités des ravages de l’opération militaire en cours (Poupin, 2022). Le travail de collecte et d’analyse des indices des crimes avait donc déjà commencé quand, le 2 mars, moins d’une semaine après le déclenchement de l’offensive russe, la Cour pénale internationale (CPI) annonce l’ouverture d’une enquête sur les crimes contre l’humanité et les crimes de guerre perpétrés sur le territoire ukrainien depuis 2013. « Terrain d’opération connecté », les données qui y sont produites en temps réel sont également utilisées par le camp russe dans une optique de renseignement ou de « réinformation », afin de donner une autre interprétation aux faits (Limonier et Bertran, 2022).

L’invasion de l’Ukraine n’est pas le premier terrain de déploiement de tels dispositifs de collecte et d’enquête, alors que les affrontements font toujours rage. En Syrie, dès le début du soulèvement en 2011 puis du conflit qui a suivi, les opposant-e-s ont massivement collecté les traces et les témoignages permettant d’établir les crimes du régime de Bachar al-Assad (Al Ghazzi 2014 ; Boëx 2021). Les révoltes et les conflits armés ne sont pas les seuls contextes où les citoyen-ne-s ordinaires se trouvant en première ligne, le plus souvent muni-e-s de leurs téléphones portables, côtoient des professionnel-le-s qui enquêtent sur les atrocités commises (Hamilton, 2018). Les violences policières, les attaques terroristes, les accidents industriels ou les projets d’aménagements à forts impacts sociaux et environnementaux font régulièrement l’objet du même type de documentation, de collecte, d’archivage en vue de révéler – avant peut-être de réparer – ce qui apparaît à ces acteurs sociaux comme une injustice. Dans le cas des crimes de guerre évoqués, ces éléments collectés au moment même ou bien après les faits, deviendront un jour peut-être, des preuves devant des tribunaux – locaux ou internationaux – chargés de juger les crimes. D’autres acteurs, plus éloignés des événements, compilent et réexaminent des données – statistiques, rapports, archives, etc. – en les mobilisant parfois à rebours de leurs finalités initiales (Bruno et. al., 2014). Au-delà des seuls espaces judiciaires, ces traces et ces documents peuvent aussi connaître des destinées diverses : réutilisés dans des médias, des musées, mobilisés dans des controverses, des récits alternatifs ou des contre-enquêtes, ou bien encore dans les carnets de chercheurs en sciences sociales (Backouche et Naepels, 2009).

À l’heure de la « post-vérité » ce qui fait preuve semble vaciller mais ne cesse pour autant d’être invoqué, revendiqué, réaménagé. Les preuves demeurent des outils d’authentification dont ne saurait se passer tout énoncé aspirant à atteindre un régime de véracité. Dans le sillage de la philosophie et de la sociologie pragmatique qui ont thématisé la question de l’enquête (Dewey, 1967, Boltanski, 2012, Karsenti & Quéré, 2004) et de la preuve (Chateauraynaud, 1991, Dulong, 1999), ce sont les trajectoires de ce qui pourrait faire preuve que ce numéro de Tracés propose d’explorer. Quelles sont les conditions, les gestes et les pratiques du devenir preuve ? Qui en sont les acteurs et actrices et quels usages en font-ils ? Il s’agira de s’intéresser à tout ce qui précède ou déborde l’arène du procès judiciaire afin de saisir le travail des acteurs de la preuve et de s’interroger sur l’incertitude qui entoure les étapes de qualification, de vérification, de mise en débat et en récit qui transforment, ou pas, une trace en preuve. L’objectif de ce numéro est de proposer une approche processuelle de la preuve pour saisir l’épaisseur des processus sociaux qui participent à la transformation de traces et d’artefacts en « outils du surgissement de la vérité » (Roumier, 2019) et de suivre les acteurs mobilisés dans ces processus de certification. Cette approche renvoie à l’étymologie du mot « preuve » qui dérive du verbe latin probare signifiant essayer, examiner, vérifier, terme lui-même dérivé de probus, ce qui est honorable et digne de foi. Ce numéro se propose d’explorer cette double dimension de la preuve comme action de prouver et qualité attribuée à la preuve (être probe, crédible, digne de foi). Car il n’y a pas que ce qui pourrait faire preuve – une image, un document, un témoignage, une série de mesures, un corps meurtri, des ossements, des ruines etc. – qui subit l’examen et le doute. La personne qui la produit ou la porte est elle-même soumise à un régime probatoire, sommée de faire elle aussi ses preuves.

Les contributions, issues de l’ensemble des sciences humaines et sociales, du droit comme des études littéraires et artistiques, s’attacheront à analyser les jeux d’acteurs qui interviennent dans la fabrique et l’administration des preuves (I), à questionner les matérialités des preuves tout comme les temporalités de celles-ci (II), ainsi qu’à examiner les pratiques et les méthodes de l’émergence des preuves produites au sein d’enquêtes profanes et de contre-enquêtes (III).

Suite de l’appel à contribution ici : https://traces.hypotheses.org/3999

Soutenance de thèse de doctorat en sociologie de Marianne Noël (LISIS) – Mardi 27 juin 2023 à 14h à l’UGE

Soutenance de thèse de doctorat en sociologie de Marianne Noël intitulée :

Les marchés de la publication scientifique. Le cas de la chimie.

Mardi 27 juin 2023 à 14h

Salle B019 du Bâtiment Bienvenüe, Université Gustave Eiffel

(Gare RER A Noisy-Champs, accès par le 12 Boulevard Copernic)

Composition du jury :

Willem HALFFMAN, professeur, Radboud University, rapporteur
Pierre-Benoît JOLY, directeur de recherche INRAE, UMR LISIS, directeur de thèse
Morgan MEYER, directeur de recherche CNRS, UMR CSI, rapporteur
Catherine PARADEISE, professeure émérite, Université Gustave Eiffel, examinatrice
Anne RASMUSSEN, directrice d’études EHESS, UMR CAK, examinatrice
Pascale TROMPETTE, directrice de recherche CNRS, UMR PACTE, examinatrice

Résumé de la thèse :

La marchandisation des connaissances a été très étudiée sous le prisme de la relation science-industrie et du commerce que les scientifiques entretiennent avec des organisations extra-académiques mais la contribution de l’infrastructure de publication au développement d’une économie de la connaissance reste peu travaillée sous cet angle dans la littérature académique. Si de nombreux travaux et textes d’opinion ont documenté le double mouvement du passage de la presse écrite vers les médias électroniques dans les années 1990, qui s’est accompagné de la mise en place d’un marché des revues de plus en plus concentré, dominé par une poignée de grands publishers à but lucratif, la question du commerce des revues dans des sciences où les « entreprises d’édition » émanent de sociétés savantes disciplinaires, qui ne sont pas des sociétés commerciales, reste un point aveugle de l’analyse. C’est également le cas des politiques publiques visant à transformer le système de publication scientifique comme l’Open Science, pour lesquelles l’imposition du mandat est considérée plus importante que la pratique disciplinaire. Pourquoi, quand et comment des communautés de chercheurs ont-elles délégué l’infrastructure de publication au marché ? En retour, qu’est-ce que la marchandisation de la publication fait à la science, à ses pratiques, aux formats des articles et des revues qui circulent dans ces communautés ?
Empruntant à l’histoire de l’édition, aux STS et à la sociologie économique, la thèse propose cinq récits socio-historiques qui  considèrent l’infrastructure de publication dans sa dimension économique et prennent le complexe (revue-société savante conférence disciplinaire) comme objet de recherche. Elle traite du cas de la chimie, une discipline organisée selon un vaste « rhizome », dont l’infrastructure de publication repose sur des normes et conventions professionnelles où l’article est, avec le brevet, le principal type de publication. Elle repose sur une combinaison de méthodes sociologiques et historiques dans une approche multi-sites et adopte une perspective relationnelle qui examine les logiques et les pratiques d’acteurs dans la construction sociale du marché. La thèse insiste sur les dynamiques diverses et sur le caractère collectif, distribué et multifacettes des processus. S’appuyant sur le concept d’agencement marchand développé par Michel Callon, elle souligne le caractère paradoxal d’une situation où, afin de régler un problème de transactions internes (circulation de la connaissance, traçabilité de la reconnaissance scientifique…) les communautés de chercheurs ont délégué l’infrastructure de publication à des agencements marchands qui eux-mêmes agissent et sont ainsi le produit des stratégies scientifiques qu’ils contribuent à transformer.

Mots-clés : infrastructure de publication, revues scientifiques, chimie, agencement marchand, régimes de publication, articlisation, marchandisation

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